(Togo First) - A l’occasion de son premier conseil des ministres, le gouvernement togolais s’est penché sur une première mouture d’une loi de programmation militaire sur cinq ans, de 2020 – 2025.
Alors que la menace terroriste est aux portes, Lomé veut prendre de l’avance, en adaptant « la défense nationale aux risques sécuritaires sous-régionaux en vue d'une protection renforcée de l'intégrité du territoire et des populations togolaises ».
Si le processus n’est qu’à la phase d’avant-projet, il pourrait s’accélérer dans les toutes prochaines semaines, à l’aune des nouvelles priorités du gouvernement qui place la question sécuritaire au centre des préoccupations. La loi sur la programmation militaire s’inscrit ainsi dans l'axe 1 de la feuille de route du nouveau gouvernement. Un axe ayant pour objectif de renforcer l'inclusion et l'harmonie sociales et consolider la paix.
« Cet avant-projet fixe les orientations relatives à l'effort de défense pour la période 2021-2025, détaille la programmation des moyens militaires sur la même période, définit les priorités opérationnelles et les choix capacitaires essentiels, et précise l'effort financier à consentir sur les cinq prochaines années et au-delà », explique l’exécutif togolais.
Sa mise en œuvre, si elle en venait à être adoptée par le Parlement, permettra non seulement d’équiper efficacement les armées togolaises, de renforcer la médecine militaire, afin de lui permettre d'appuyer le système de santé national, mais surtout de raffermir le lien civilo-militaire. La problématique du genre et de l'équité y trouve une place de choix.
A juste titre, c’est la première fois depuis 2009 que le portefeuille ministériel des armées est pourvu. Essossimna Marguérite Gnakadé, première femme ministre des armées, ancienne patronne de Banque, devrait être la cheville ouvrière de ce plan quinquennal.
Au Togo, les dépenses militaires représentent un peu moins de 2% du PIB.
Fiacre E. Kakpo