(Togo First) - Pays naturellement touristique en dépit de ses dimensions modestes, le Togo dispose d’une diversité d’atouts, qui en font une destination prisée. En dehors de ses paysages variés, qui lui ont valu le surnom “d’Afrique en miniature”, le pays peut compter sur son hospitalité légendaire, ainsi que ses sites et monuments reconnus à l’international, répartis dans les différentes parties du territoire.
L’extrême-nord, formé d’une végétation de savanes, (d’où le nom donné à la région administrative) regorge ainsi de trésors historiques et culturels, dont la plupart ont été proposés au Patrimoine de l’Unesco. La Fosse aux Lions, les peintures rupestres de Namoudjoga, la plaine alluviale de l’Oti ou encore la Réserve de Chasse de Mandouri, sont autant de sites qui attirent les touristes.
Riche en faune et en flore, la région de la Kara est l’une des plus reconnues à l’extérieur, grâce à sa diversité et à son attrait touristique indiscutable. Si les joutes initiatiques annuelles Evala et Akpema en sont le marqueur identitaire, le savoir-faire ancestral des forges, l’architecture pittoresque des demeures perchées en hauteur, le paysage Koutammakou (classé à l’Unesco) et ses Tata-Somba, les hauts-fourneaux de Bandjéli, les réserves naturelles de la Kéran et de Sarakawa, le Mausolée de Sarakawa, la nouvelle route des Montagnes ou encore le tout récent Centre international d’écotourisme et de ressourcement niché à Djamdè sont autant de raisons qui valent le détour.
Située en plein milieu du périmètre national et dotée d’un paysage plutôt plat, la région Centrale regorge elle aussi d’atouts culturels, dont les plus importants sont le Parc national de Fazao-Malfakassa, qui accueille régulièrement des safaris, et la Cascade de Souroukou (Plaine de Mô), réputée pour être la plus grande de toute l’Afrique de l’Ouest. La région, également connue pour la variété de ses activités artisanales, est un important pôle multiethnique, dont la diversité est mise au grand jour lors des nombreuses fêtes traditionnelles. Depuis quelques années, la Centrale est devenue un point de ralliement équestre régional, avec l’organisation du Festival international de Sokodé (FESTICS).
Sans conteste la plus prisée et la plus valorisée par les amateurs de sites naturels tropicaux, la région des Plateaux est le principal centre artisanal et touristique du pays. Château Viale, Station de Kamina, pic d’Agou, cascades de Kpimé ou d’Akrowa, monastère de Dzogbégan sont autant de sites qui offrent une expérience touristique inoubliable. Le climat, agréable et favorable tout au long de l’année, est par ailleurs propice aux randonnées. Si Kpalimé est longtemps restée le centre touristique phare de la région, l’autre centre urbain, Atakpamé, tient également la corde. Bâtie à pratiquement 500 mètres d’altitude par rapport au niveau de la mer et en surplomb de la plaine du Mono, la ‘Ville des sept collines’ est une véritable immersion dans le style architectural colonial et les multiples traditions culturelles ancestrales.
Enfin, la région Maritime, principalement caractérisée par sa bande côtière de plages aux sables fins, bordée de cocotiers et baignée par l’Atlantique sur 45 km, comporte aussi de nombreuses attractions. Plages aménagées, musées et centres d’art nationaux comme privés, marchés (aux fétiches, de troc), maisons des esclaves, forêts classées, monuments architecturaux, la région offre un visage touristique riche et varié aux touristes. Le Palais de Lomé (ancien Palais des Gouverneurs), rouvert en 2019 après plusieurs années de rénovation, se veut, à travers son parc de 11 hectares, le reflet ultime de la diversité paysagère des différentes régions. Le site accueille chaque année des milliers de visiteurs locaux et étrangers.
Tourisme d’affaires comme filon
Désireux de mieux mettre en valeur tous ces potentiels, et tirer pleinement de ce secteur dans un contexte de compétition sous-régionale, le Togo a entamé ces dernières années, de grandes manœuvres. Les diverses stratégies de développement initiées par les pouvoirs publics ont dans ce sens mis l’accent sur un point particulier : le tourisme d’affaires.
Le pays, carrefour des grandes rencontres internationales depuis les années 80, est en effet redevenu très sollicité pour abriter de conférences, de sommets, de colloques, de symposiums ou d’ateliers, confortant un peu plus son ambition de se positionner comme un centre majeur dans la sous-région ouest africaine. Une situation dont profite le secteur hôtelier, très diversifié et fort aujourd’hui de près de 700 établissements officiellement agréés, et dont le fleuron demeure pour l’instant l'Hôtel 2 Février au cœur de Lomé, la capitale. A titre d’illustration, en 2022, au sortir de la période du Covid-19 et avec la reprise des activités, le Togo avait enregistré près d’un million de visiteurs, pour des recettes estimées à 25 milliards FCFA.
En outre, la modernisation des infrastructures aéroportuaires et portuaires a boosté ces dernières années les arrivées touristiques, avec notamment un nombre record de bateaux de croisières et de plaisanciers enregistré en 2024.
Une attractivité à travailler et maintenir
Face aux efforts consentis par ses voisins de la sous-région, le pays envisage désormais de repenser son attractivité touristique. Depuis août 2024, le Togo s’est ainsi engagé dans une trajectoire inédite. Exit le ministère du tourisme, département incontournable dans l’architecture gouvernementale depuis des décennies. En lieu et place, un haut-commissariat dédié prendra la relève avec pour mission de redynamiser le secteur et catalyser les efforts et investissements. La méthode, éprouvée dans plusieurs pays du monde, devrait à nouveau permettre au pays de figurer parmi les principales destinations de la sous-région. Plusieurs pistes, déjà dans les tuyaux depuis quelques années, devraient être réactivées : développement du tourisme balnéaire, culturel, ou encore sportif, intensification de la promotion du nation branding.
En attendant le dévoilement d’une nouvelle feuille de route pour le secteur, le pays réitère son appel au monde : “Go to Togo”.