Le Togo envisage d’ouvrir d’ici septembre 2019, une ferme école pour monter sa propre industrie laitière

Agro
lundi, 17 septembre 2018 07:03
Le Togo envisage d’ouvrir d’ici septembre 2019, une ferme école pour monter sa propre industrie laitière

(Togo First) - En ligne avec le Plan national de développement (PND 2018-2022) dont l’un des axes prévoit de développer les pôles de transformation agricole, le Togo projette d’ouvrir d’ici septembre 2019, une ferme école dans la région des savanes. Objectif : former les jeunes éleveurs afin de permettre au pays de la côte ouest africaine de se doter de sa propre chaîne laitière, de la production à la transformation.

« Nous voulons monter notre propre filière laitière. Nous sommes ici pour identifier les bons partenaires en équipements et en génétique bovine », a fait savoir Dammipi Noupokou, conseiller spécial à la présidence, tête d’une délégation ayant pris part au SPACE, Salon international de l'élevage, Parc-Expo de Rennes.

Et à Hélène Bali, secrétaire générale du ministère de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche, de détailler : « Cette école possédera son troupeau. Elle exploitera une mini-laiterie approvisionnée par les élevages laitiers des alentours pour produire du lait pasteurisé, des yaourts et des fromages traditionnels fermentés ».

Selon le quotidien breton Ouest-France, le groupe Serap, spécialisé dans le stockage et la conservation du lait, semble visiblement intéressé par ce volet de la chaîne de valeur.

« Nous serions ravis de collaborer avec vous », a déclaré Ali Haidar, technico-commercial Afrique et Moyen-Orient du groupe Société d'études et de réalisation agricoles (Serap), qui a déjà implanté ses usines un peu partout dans le monde.

Le groupe « souhaiterait », se positionner sur tout ce qui est relatif à la logistique notamment, l’acheminement et la conservation du lait : « Acheminer le lait, sans rupture de la chaîne du froid, depuis les petits élevages familiaux dispersés dans la savane jusqu'à la mini-laiterie de la ferme école.  Le lait sera ensuite stocké dans des bidons réfrigérés, puis dans des tanks à lait, fonctionnant à l'énergie solaire. », explique le quotidien français.

En amont, Bèdibètè Bonfoh, directeur général de l'Institut togolais de la recherche agronomique a annoncé un programme qui permettra aux éleveurs d’améliorer la productivité laitière de leur cheptel. « Un programme d'amélioration génétique envisage le croisement des races locales avec des races à l'aptitude laitière reconnue. Ces vaches métisses seront mises à la disposition des jeunes éleveurs qui vont s'installer avec l'appui du gouvernement », a expliqué le responsable togolais devant le stand de la race montbéliarde, race bovine française issue du métissage.

Selon les informations, le Togo importe actuellement une importante partie de sa consommation de produits laitiers.

Fiacre E. Kakpo

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] t o g o f i r s t . c o m

Please publish modules in offcanvas position.