(Togo First) - Ecobank Transnational Incorporated s'annonce sur le marché international des capitaux, apprend-on d'une information publiée sur le Nigerian Stock Exchange, le marché financier nigérian.
Le groupe bancaire basé à Lomé, au Togo, et présent dans 36 pays en Afrique, a recruté Deutsche Bank, Standard Chartered Bank et le sud-africain Standard Bank, afin de débuter le 18 juin une tournée pour rencontrer des investisseurs ciblant les produits financiers à rendement fixe.
ETI cible potentiellement la réalisation d'un emprunt obligataire international en dollars américains d'une maturité de 5 ans. Aucun détail n'a été donné sur le montant sollicité. Les ressources mobilisées devraient servir à régler plusieurs choses et probablement les dettes arrivant à échéance au cours de cette année 2018.
A la fin 2017, les différents emprunts d'Ecobank ont atteint 1,72 milliard $, dont 246,5 millions $ dus à court terme (moins de 12 mois). Une obligation qui arrive à échéance cette année est le prêt syndiqué de 150 millions $ arrangé par la firme TFM Global Service UK Ltd, contracté en novembre 2017 et remboursable à la même date en 2018. Les autres échéances sont des amortissements d’emprunts à long terme.
Rappelons qu’ETI arrive sur le marché, alors que les gestionnaires d’actifs monétaires sont en train de revoir leurs calculs. Un regard sur le marché international des capitaux montre que, sur les marchés émergents et frontières, toute l’attention se porte vers l’Arabie Saoudite.
Dans le même temps, le repli du chômage aux Etats-Unis, et la hausse des taux directeurs par la banque centrale américaine, rendent de nouveau attractif, le marché du crédit dans ce pays. Un marché où les rendements ne sont certes pas élevés, mais où le niveau de risque est moins élevé et les délais de rendement plus courts.
Malgré ces aléas, le recours des organisations (Etats et entreprises) africaines au marché international des capitaux, a atteint 13 milliards $ au cours du premier trimestre, selon des chiffres recoupés par Reuters. Une performance qui s’inscrit en hausse de 69% par rapport à celui de la même période en 2017. Si Ecobank se décide sa performance sera à suivre.
Le groupe a renoué avec la rentabilité au terme de l’exercice 2017 et a poursuivi au cours du premier trimestre 2018. Mais malgré les efforts entrepris par son staff dirigeant, il traîne encore une importante enveloppe de créances douteuses qui plombe ses performances financières.
Idriss Linge