(Togo First) - Au Togo, les Députés ont adopté vendredi 22 juin, au cours leur première session dans les nouveaux locaux du Parlement, le projet de loi de finances rectificative, gestion 2018. « Le projet de loi de finances rectificative traduit la volonté du gouvernement de poursuivre l’assainissement des finances publiques », a déclaré le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya.
Concrètement, les prévisions de recettes fiscales ont été revues à la baisse de 43,7 milliards de francs CFA, passant de 660,3 milliards à 616,6 milliards de FCFA. Ainsi, les recettes budgétaires ressortent à 832 milliards de FCFA contre 853 milliards de francs FCFA initialement prévu. Il s’agit d’une baisse de 21 milliards.
D’un autre côté, les dépenses budgétaires diminuent de 5 milliards de francs CFA pour se situer à 920,5 milliards contre 925,5 milliards initialement prévus. Résultat : le solde budgétaire déficitaire de 88,6 milliards de francs CFA. Selon le ministre, ce gap est entièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie qui a connu une hausse 10 milliards FCFA.
Le Budget général de l’Etat s’équilibre en recettes et en dépenses à 1307,6 milliards de FCFA contre 1318,5 milliards initialement prévus, soit une révision à la baisse de 0,8%. Le Budget de l’Etat intégrant les comptes spéciaux du Trésor, quant à lui, s’équilibre en recettes et en dépenses à 1310,9 milliards.
Ce collectif convenu avec le Fonds monétaire international intervient dans un contexte de contre-performance dans la mobilisation des recettes fiscales. Le ministre fait porter la baisse des recettes à «la situation sociopolitique nationale marquée par des manifestations, parfois avec les actes de vandalisme qui les accompagnent et qui ont eu un impact très négatif sur l’activité économique et subséquemment sur la mobilisation des ressources internes ».
Sani Yaya n’a pas manqué de mentionner que cette situation de crise qui porte un « coup dur » à l’image du Togo, éloigne les investisseurs étrangers à un moment le gouvernement souhaite passer le leadership des investissements au secteur privé. « C’est pourquoi je voudrais qu’il me soit permis de saisir l’opportunité que m’offre cette tribune pour lancer encore un appel, au nom du Gouvernement, pour un sursaut national afin d’éviter tout acte de vandalisme préjudiciable à notre économie, qui est un patrimoine et devra nous concerner tous, de quelque bord que nous soyons », a-t-il demandé à la représentation nationale.
Fiacre E. Kakpo