(Togo First) - Au Togo, l'État compte ajuster davantage ses investissements dans la défense de son territoire et de ses frontières, sous la pression du terrorisme islamiste. La loi de programmation militaire, actuellement en vigueur et adoptée en 2020 pour renforcer les Forces Armées Togolaises (FAT) face aux nouvelles menaces sécuritaires, devrait ainsi être révisée. C'est ce qu'a laissé entendre Faure Gnassingbé, le Président togolais, à la faveur d'une récente interview aux médias, accordée à l'occasion de la célébration des 63 ans d'indépendance du pays.
« Cette loi n'est plus adaptée, parce que la menace a changé de nature », a concédé ainsi il y a quelques jours, le numéro 1 togolais, lors de la célébration nationale. Des manœuvres seraient ainsi en cours, et devraient permettre de l'amender dans les semaines à venir.
Les deux principaux groupes terroristes qui ciblent le Togo sont l'État islamique au Grand Sahara et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
Et si certains succès ont été enregistrés, le pays ne peut pas baisser la garde, car les attaques sont « sporadiques, dangereuses et imprévisibles », selon le chef de l'Etat. Il ajoute que les Togolais doivent se préparer à un "combat long et difficile" pour protéger leur pays tout en préservant leur humanité et leurs valeurs.
Depuis le début des attaques terroristes, près de 12 000 personnes ont été déplacées pour mieux protéger les frontières. Le pays a également accueilli des réfugiés étrangers.
Pour rappel, la loi de programmation militaire actuellement en vigueur, prévoit notamment d'investir plus de 430 milliards FCFA à la défense d'ici 2025. 183,4 milliards FCFA dès 2023, 107,6 milliards FCFA l'année suivante (2024) et 138,5 milliards FCFA en 2025.
Ayi Renaud Dossavi
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