(Togo First) - Favoriser l’inclusion financière des femmes est avantageux pour leurs communautés, soutient la ministre togolaise chargée de l’inclusion financière et du secteur informel, Mazamesso Assih. Dans une tribune titrée « La littératie financière des femmes profite à tous » publiée récemment, elle plaide pour l’éducation financière de celles-ci sur le continent.
« En théorie, les femmes africaines peuvent créer une entreprise. Mais dans la pratique, elles ne sont pas aussi bien équipées pour développer et sécuriser leurs entreprises sur le long terme », a-t-elle constaté.
De fait, la ministre propose de doter la femme de capacités de comprendre et d'utiliser efficacement les outils financiers, ce qui constitue une clé pour prendre des décisions financières éclairées. « Avec l'essor de l'entrepreneuriat féminin et la participation croissante des femmes au marché du travail, l'amélioration de la littératie financière des femmes est plus importante que jamais », estime-t-elle.
Pour Mazamesso Assih la mise en valeur de la potentialité économique des femmes crée l’égalité des chances, contribue au développement de leurs communautés et participe à la croissance économique du pays.
« La littératie financière n'est pas une solution miracle pour la croissance économique, elle doit aller de pair avec un système financier robuste et un environnement réglementaire efficace », précise-t-elle.
Elle note qu’au Togo, des efforts sont faits en ce sens. La Banque mondiale dans son rapport « Libérer le potentiel des entreprises féminines en Afrique » paru en 2020, indique que le pays est le seul de l'Union économique et monétaire ouest-africaine où les micro-entreprises dirigées par des femmes génèrent plus de bénéfices que celles dirigées par des hommes.
Esaïe Edoh