(Togo First) - En conseil des ministres hier 03 octobre 2018, le gouvernement a adopté le projet portant privatisation de la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI) et de l’Union Togolaise de Banque (UTB).
Cette mesure s’inscrit, selon le Conseil, « dans le cadre de la politique de réformes et de libéralisation de l’économie togolaise engagée depuis 2006 ». Elle est en phase avec la décision du gouvernement de se désengager des quatre banques à capitaux publics, en l’occurrence la BTCI, l’UTB, la BTD et la BIA-Togo. Elle confirme également la volonté du gouvernement d’accorder une place de choix au privé, en ligne avec sa politique de partenariat avec ce secteur.
Cette option, approuvée et soutenue par la Banque mondiale, précise le Conseil, avait permis de privatiser la Banque Togolaise de Développement (BTD) et la BIA-Togo. Faute de repreneur avec une offre satisfaisante, le processus de privatisation de la BTCI et de l’UTB n’avait pas abouti. Il avait fait place à un projet de fusion des deux banques, autorisé fin mars 2017.
Toutefois une note adressée il y a quelques jours aux agents des deux institutions bancaires par Patrick Mestrallet, l’homme en charge du projet de fusion indique : « Le processus de fusion est suspendu et la date effective de celle-ci reportée … jusqu’à la conclusion des discussions en cours avec le FMI, relatives à d’autres options de tentatives de restructuration/sauvetage de la BTCI et de l’UTB…».
Avec le projet de loi de privatisation de ces deux banques qui vient d’être adopté, en accord également avec les prescriptions du Fonds Monétaire International dans le cadre de la signature en mai 2017 de son programme triennal de Facilité Elargie de Crédit (FEC) avec le Togo, le gouvernement suspend définitivement le projet de fusion. Mais dans le cadre de la privatisation, il n’entend pas laisser les employés sur le carreau : « Dans la conduite de ce processus de privatisation, le gouvernement veillera à la préservation des emplois et des intérêts des employés ainsi qu’à la consolidation du système financier », a souligné le communiqué du Conseil des ministres.
Séna Akoda