(Togo First) - Dans son émission “THE DEVELOPMENT PODCAST”, du 30 janvier 2020, qui met en avant les meilleurs et les pires pays pour entreprendre dans le monde, le Groupe de la Banque mondiale, revient sur les grosses performances du Togo.
Zoom sur le pays, avec une petite interview accordée par l’institution, à Candide BAMEZON-LEGUEDE, Entrepreneure et patron de l’incubateur Innov’Up dédiée aux femmes.
La Banque revient ainsi sur les performances du Togo en matière d'amélioration du climat des affaires, en prenant le point de vue de l’entrepreneur de « ce petit pays d'Afrique de l'Ouest qui entreprend de grandes réformes pour stimuler son secteur des affaires ».
World Bank (WB) : Selon votre expertise, est ce que les entrepreneurs considèrent que le climat des affaires s’améliore dans le pays ?
Candide Leguede (CL) : Je suis entrepreneure et je travaille également avec des entrepreneurs, et depuis quelques années maintenant, le Togo a amélioré avec succès son milieu des affaires, et c'est très important, pour booster le secteur privé.
La situation des entrepreneurs s'est améliorée dans plusieurs secteurs, par exemple nous avons d'importantes avancées en ce qui concerne la création d'entreprises, les permis de construire, le raccordement à l'électricité, le transfert de propriété, l'accès au crédit.
Le délai de création d'entreprises est notamment passé de 5 jours à 24h. Ces réformes sont portées par le PND 2018 - 2022, qui vise à générer une croissance inclusive et durable pour les populations togolaises, et surtout à créer de l’emploi !
Il en a notamment découlé une très grande simplification des procédures, la réduction drastique de la paperasse, tout ceci dans le but d'attirer des investisseurs, nationaux et internationaux, à investir dans les secteurs favorisant la croissance.
WB : Votre pays est l'un des tops performers en matière d'amélioration du climat des affaires en Afrique. Selon vous, pourquoi le Togo y arrive, alors que d’autres non ?
CL : C'est le fruit d'une forte volonté politique, tous les Etats n'en ont pas forcément. Notre président (Faure Gnassingbé, ndlr), a jeté les bases pour une implémentation effective de ces réformes, en permettant au cadre réglementaire du climat des affaires de s'améliorer.
WB : Aucun pays ou aucune économie n'est cependant parfaite. Alors, pouvez-vous aussi nous en dire plus sur les principaux défis que les entrepreneurs togolais rencontrent aujourd'hui, et comment ils peuvent être relevés ?
CL : L'accès aux crédits est le principal obstacle au développement des PME. Le financement est le besoin le plus fondamental pour un jeune entrepreneur. Au-delà de ça, la plupart des femmes entrepreneures travaillent dans le secteur informel. Elles gèrent le plus souvent de petites entreprises, et sont moins représentées que les hommes dans les grosses entreprises (les secteurs à forte concentration de capitaux). C'est une importante différence entre les hommes et les femmes à la tête des entreprises.
Je travaille dans un incubateur qui aide les entrepreneures togolaises à surmonter ces obstacles. Nous les aidons à acquérir les compétences et les moyens pour relever ce défi qui les met souvent en position de désavantage, comme la communication et le marketing.
Nous les aidons à créer et augmenter leur visibilité sur internet, également en termes de production et de packaging, et avec des stratégies de management et développement pour conquérir le marché international.
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