(Togo First) - Comme annoncé au lancement d’Africa Pulse, début octobre, la Banque mondiale vient de dévoiler à Bali (Indonésie) dans le cadre des Assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods, son tout nouvel indice du capital humain.
Le nouvel indice permet de mesurer les pertes de productivité économique subies par les pays qui sous-investissent dans leur population. « L'indice du capital humain reflète la productivité future d’un enfant né aujourd'hui, comparée à celle qu'il aurait pu atteindre s'il avait bénéficié de conditions de santé optimales et d'une scolarisation complète et de qualité. », explique la banque mondiale.
Et de poursuivre :
« Cette mesure intègre trois facteurs :
Les tout premiers résultats de ce nouvel indice sont déjà accablants. 56 % des enfants nés aujourd'hui dans le monde seront privés de plus de la moitié de leurs revenus potentiels à l’âge adulte parce que les États ne font pas les investissements nécessaires pour produire une population éduquée, résiliente et bien portante, prête pour le monde du travail de demain.
Selon l’institution multilatérale, « si les pays agissent maintenant, les enfants nés aujourd'hui pourraient être en meilleure santé, plus riches et plus productifs à l’âge adulte ».
« Le capital humain est souvent le seul capital des personnes les plus pauvres. C'est un des facteurs essentiels d'une croissance économique durable et inclusive », soutient Jim Yong Kim (photo), président du Groupe de la Banque mondiale.
Et de s’indigner : « Pourtant, les investissements dans la santé et l'éducation n'ont pas reçu l'attention qu'ils méritent. Cet indice établit un lien direct entre l’amélioration de la santé et l'éducation des populations, la productivité et la croissance économique. J’espère qu’il encouragera les pays à prendre des mesures urgentes et à investir plus et mieux dans leur population. »
Fiacre E. Kakpo