(Togo First) - Selon la Banque mondiale, le pourcentage de personnes dans l’extrême pauvreté est tombé à 10% en 2015. Mais le rythme de cette baisse a ralenti. C’est ce qu’indique l’institution de Bretton Woods dans son rapport bisannuel intitulé « Pauvreté et Prospérité partagée 2018 : Compléter le puzzle de la pauvreté », publié ce 17 octobre 2018, à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la pauvreté.
Au Togo, le taux de pauvreté a reculé de 1,6% entre 2015 et 2017, pour ressortir à environ 53,5%, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED).
Si les progrès économiques mondiaux ont permis de réduire le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, près de la moitié des habitants de la planète restent encore confrontés à de grandes difficultés pour satisfaire leurs besoins élémentaires, souligne l’institution multilatérale. Les statistiques sont effrayantes.
Plus de 1,9 milliard d’individus, 26,2% de la population mondiale, dont une forte cohorte en Afrique subsaharienne, vivait avec moins de 3,2 dollars par jour en 2015. Près de la moitié de la population mondiale, exactement 46%, disposait de moins 5,5 dollars par jour pour vivre.
Le Groupe, dont les objectifs « sont et restent de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et de stimuler la prospérité pour tous », selon son n°1 Jim Yong Kim (photo), observe notamment qu’en Afrique subsaharienne, région abritant le plus grand nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, un tiers des pays ont connu une croissance négative des revenus des 40% des populations les plus pauvres. Outre les aspects monétaires, la Banque mondiale souligne que les pauvres ont surtout « souffert d’un manque d’accès à des services d’éducation et à des services d’infrastructures de base ».