(Togo First) - En prélude à la cérémonie d’ouverture, la délégation togolaise conduite par le président Faure Gnassingbé a poursuivi ce lundi 03 septembre à Béijing les rencontres avec les investisseurs. Objectif : mobiliser davantage de parties prenantes pour la mise en œuvre de son programme d’actions quinquennal qui fait la part belle au secteur privé.
Après les prises de contact de dimanche, qui ont vu deux géants de la construction annoncer leur intention d’investir dans des projets phares du PND, quatre nouveaux grands investisseurs chinois ont marqué leur intérêt, lundi avant la cérémonie d’ouverture.
Le corridor logistique avec la CRBC
Avec le premier, Du Fei, président de la China Road and Bridge Corporation (CRBC), les échanges ont porté essentiellement sur le corridor logistique dans le cadre du PND, notamment la connexion entre le port de Lomé et les pays de l’Hinterland et des projets autour de la nationale n°1. La CRBC, une entreprise spécialisée dans les projets mondiaux de génie civil et déjà présente au Togo, a déjà fait ses preuves avec la construction en un temps record du pont d’Amakpapé. Ce partenaire historique du Togo, dit-on, compte à son actif plusieurs autres réalisations d’infrastructures routières dont le Grand Contournement de Lomé, le contournement d’Alédjo, la route de Lomé-Vogan en construction, etc.
Relier le Togo par les rails
En vue de redynamiser ce secteur ferroviaire moribond, une rencontre a permis à la China Railway Construction Bridge Engineering Group de prendre connaissance des multiples atouts dont dispose le pays notamment la position stratégique du Togo en Afrique de l'Ouest. L’entreprise fortement représentée sur d’importants projets en Afrique et spécialisée dans la construction d’infrastructures ferroviaires, a exprimé son intérêt d’investir dans les infrastructures au Togo. Particulièrement, la construction du chemin de fer Lomé - Cinkassé long de 600 km.
Partenariats imminents pour accélérer la modernisation de l’agriculture
Avec Zhang Ting, directeur général de YTO Camaco pour l’Afrique de l’Ouest, il a été question de partenariat dans le secteur agricole. La compagnie chinoise YTO China-Africa Machinery Corp. (Camaco) est le leader mondial des machines agricoles, commercialise déjà des équipements en Côte d'Ivoire, au Cameroun et au Nigéria où il dispose de filiales. YTO Camaco souhaite installer une usine d'assemblage pour fabriquer des équipements de préparation du sol (tracteurs avec ses attelages), machines de transformation des produits agricoles ainsi que des équipements post récolte. Sur instruction de Faure Gnassingbé, les deux parties devraient entamer dans un bref délai des négociations en vue d’accélérer l’appui que peut apporter cette société à la promotion d’une agriculture moderne, prospère, verte et pourvoyeuse d’emplois massifs. Axe 2 du PND.
Les niches d’investissements pour Power China avec la stratégie d’électrification
Déjà présent au Togo à travers sa filiale africaine qui intervient dans un projet binational d’énergie liant le Togo et le Bénin, Adjarala, Power China souhaite accompagner le Togo dans la mise en œuvre de sa stratégie d'électrification. Elle promet d’inclure dans son plan d’investissements, la dimension sociale, lui permettant de contribuer au bien-être de la population togolaise.
La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, un appui de poids
Avant de prendre part à l’ouverture officielle du FOCAC 2018 au Grand palais du Peuple, le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé s’est déplacé en personne au siège de l’AIIB accompagné de ses Ministres, pour rencontrer Jin Liqun, Président de l’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB). Ayant pris connaissance des trois axes du PND, Jin Liqun, a salué le cadre institutionnel de développement dont s’est doté le Togo. Aussi, a-t-il assuré que l’AIIB (Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures) est prête à accompagner les investisseurs chinois qui veulent aller au Togo.
Fiacre E. Kakpo, envoyé spécial