Togo First dresse le classement des banques les plus importantes opérant au Togo, selon la taille de leur bilan au 31 décembre 2021.
Avec 735 milliards FCFA d’actifs, Orabank arrive largement en tête. La banque vert blanc continue de doper son bilan qui a crû légèrement de 3,5% en 2021. Elle dépasse largement les 557 milliards FCFA d’Ecobank Togo, la filiale togolaise du groupe Ecobank.
A la troisième place du podium, Coris Bank qui connaît une ascension fulgurante depuis 2019, consolide sa position de relais de croissance, faisant progresser son total bilan de 38% sur la seule année 2021, à 428 milliards FCFA. La Banque dirigée par Alassane Kaboré, qui pointait encore à la 6e place du classement en 2019, enregistre, pour la deuxième consécutive, la plus forte progression du total bilan dans le secteur bancaire.
L’UTB, seule banque encore entièrement dans le giron de l’Etat, affiche la deuxième croissance du secteur. Avec une hausse de 33% de ses actifs à 378 milliards FCFA. La banque sise boulevard circulaire, en plein processus de privatisation, arrache ainsi la 4e place à Banque Atlantique, filiale du Marocain BCP.
Repris par l'homme d’affaires burkinabé Mahamadou Bonkoungou, la BTCI devenue IB Bank, porte son total bilan à 292,6 milliards FCFA. Une progression qui n’est pas sans conséquence sur ce classement 2021. En effet, c’est Banque Atlantique qui en pâtit. En accusant un recul de 9,8% de ses actifs, l’institution au cheval cabré perd deux places, et se trouve désormais reléguée à la 6e loge. Elle n’est toutefois pas la seule à céder des positions dans ce classement.
La BSIC, avec un léger recul, n’a pas résisté aux performances de ses deux principaux poursuivants de l’année précédente, BIA et Sunu Bank. La banque libyenne est ainsi descendue de deux crans.
Ce classement 2021 des banques togolaises selon la taille de leur bilan, se ferme avec la BDM (Banque du Mali), nouvel acteur du secteur bancaire togolais.
Fiacre E. Kakpo
Le gratin de l’industrie financière africaine se réunira les 28 et 29 novembre prochains à Lomé, dans la capitale togolaise, lors de la deuxième édition de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS). C’est la toute première fois que l'événement porté par l’IFC et Jeune Afrique Media Group, s’organise en présentiel, la première édition s’étant déroulée entièrement en ligne.
Pendant deux jours, apprend-on, des conférences, ateliers et tables rondes permettront aux leaders de l’industrie africaine de contribuer à la relance économique du continent à travers le développement d’une industrie financière compétitive, innovante, inclusive et durable.
“AFIS est une plateforme lancée en 2021 pour permettre aux leaders de l’industrie financière d’échanger sur les enjeux de financement en Afrique. Cette édition réunira des dirigeants de banques, de compagnies d'assurance, de sociétés opérant dans le Mobile money, de fintech, de marchés des capitaux. Seront présents à cette rencontre, des régulateurs, des ministres de l’économie et des finances, et des représentants de grandes institutions de développement,” a détaillé à Togo First, Frédéric Maury, Directeur délégué de l’Africa Financial Industry Summit.
Cette rencontre où sont attendus plus de 500 participants provenant de 30 pays, devrait permettre aux différentes délégations d’échanger sur quatre grandes thématiques jugées essentielles à la finance par les organisateurs.
En novembre prochain, il devrait y avoir notamment des personnalités comme Makhtar Diop, directeur général et vice-président exécutif de l’IFC, Sitoyo Lopokoiyit, PDG, M-PESA, Nezha Hayat, présidente de l’autorité marocaine du marché des capitaux, les gouverneurs du BEAC, de la BCEAO et de la banque centrale du Kénya, ou Mary Wangari Wamae, administratrice exécutive de Equity group holdings.
“Le premier pilier, c’est tout ce qui concerne la digitalisation financière (les fintechs, le Mobile money, etc). Le deuxième pilier, c’est la finance verte (Sustainable Finance) et le troisième est relatif à l’intégration économique, la Zlecaf. Il y a une quatrième thématique qui s’est invitée à l’aune de la période d’inflation élevée que nous traversons. Il s’agit de l’impact de l’inflation sur la solidité de l’industrie financière africaine et les perspectives”, a énuméré celui qui pilote également les programmes et contenus éditoriaux du Africa CEO Forum.
Dans une Afrique où l’industrie financière est en pleine croissance et de nouveaux usages pionniers émergent, les organisateurs d’AFIS disent vouloir « encourager l’innovation et impacter l’économie du continent. ».
Au Togo, 11 des 16 sociétés d’Etat ont généré au moins 167 milliards FCFA de chiffre d’affaires l’année dernière, indiquent des données gouvernementales consultées par Togo First. Il s’agit d’une hausse de 11,5% par rapport à 2020, année au cours de laquelle ces sociétés détenues à 100% par l’Etat togolais avaient engrangé 149,8 milliards FCFA.
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La performance est portée par la hausse des chiffres d’affaires de l’UTB (Union Togolaise de Banque - en plein processus de privatisation), du Port autonome de Lomé (PAL) et de la Lonato (la Loterie nationale togolaise). Les trois entités ont vu leurs chiffres d’affaires passer respectivement de 17,9 milliards FCFA à 22,8 milliards (UTB), de 30,8 milliards FCFA à 34,9 milliards (PAL) et de 87,8 milliards FCFA à 96,6 milliards (Lonato) entre 2020 et 2021. Fait marquant, elles représentent à elles seules, plus de 92% des ventes (CA) générées par les 11 sociétés pour lesquelles les données ont été comptabilisées.
Selon ces mêmes statistiques du ministère de l’Economie et des Finances, c’est toujours ce même trio de tête qui tirait la croissance de l’activité en 2019. Si cette année-là, le chiffre d’affaires avait atteint environ 146,3 milliards FCFA, les trois entreprises y avaient contribué à hauteur de 90,8%, (132,9 milliards FCFA). Dans le détail, le chiffre d’affaires de l’UTB se situait autour de 19,3 milliards FCFA, celui du PAL dans le sillage de 30,2 milliards au moment où la Lonato atteignait 83,4 milliards FCFA.
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Rappelons qu’en 2021, malgré cette tenue de l’activité, les bénéfices de ces entreprises d’Etat ont chuté de 22,6% à 14,7 milliards FCFA, en raison de la baisse sensible du résultat d’exploitation de l’UTB qui a dégringolé de 95,9%, révélant au grand jour, les difficultés de la banque togolaise à asseoir un modèle économique rentable.
Fiacre E. Kakpo
Au Togo, les dividendes effectivement encaissés par le gouvernement, au titre des participations du pays dans les sociétés d’Etat - entités détenues à 100% -, ont chuté de 22,6% à 14,7 milliards FCFA en 2021. C’est ce qu’indique le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025, examiné par les Députés le 30 juin dernier.
Ce ralentissement est le prolongement d’une tendance baissière observée depuis 2019, année où le montant des dividendes engrangés était passé à 25,5 milliards contre 27,8 milliards FCFA l’année précédente (2018). Ainsi, sur la période allant de 2019 à 2021, les dividendes encaissés par l’Etat ont chuté de 42,3%.
Cette situation est consécutive à la baisse de 44% des résultats nets des sociétés d’Etat. De 26,1 milliards FCFA en 2019, les bénéfices nets des 11 sociétés d’Etat comptabilisées sont d’abord descendus à 16,6 milliards FCFA en 2020 avant de tomber à 14,5 milliards FCFA en 2021.
La tendance baissière du résultat net, le gouvernement l’attribue essentiellement aux « contre-performances enregistrées au niveau de l’UTB dont la baisse du résultat net représente 94,1% entre 2019 et 2021 », malgré la hausse de son chiffre d’affaires sur les deux dernières années. Mais, faut-il aussi compter la cession de 51% de l’opérateur télécom Togocom, entreprise détenue à 100% jusqu’à fin 2019 par l’Etat, dans la baisse des performances sur les dividendes à partir de 2020. Car entre 2015 et 2017, l’acteur a régulièrement affiché des résultats bénéficiaires annuels supérieurs à 10 milliards FCFA.
Chiffre d’affaires en hausse
La baisse des dividendes ou des résultats nets contraste cependant avec l’évolution de l’activité de ces sociétés d’Etat, qui reste robuste. A fin 2021, le chiffre d’affaires global a atteint 167 milliards contre 149,8 milliards en 2020, soit une hausse de 11,5%. En 2019, il s’élevait à 146,3 milliards FCFA. Soit une progression de 14% sur la période.
Rappelons que ces chiffres ne concernent que onze (11) sociétés d’Etat sur les seize (16) que compte le répertoire des entreprises publiques, a précisé le gouvernement qui annonce dans la foulée, l’audit de cinq sociétés d’Etat (Lonato, SP-EAU, TdE, ODEF, La Poste) dans « une démarche de performance ».
A cet effet, les indicateurs financiers doivent être mis en perspective, car ne concernant que 11 sociétés d’Etat sur une cinquantaine, pourvoyeuses potentielles de dividendes, dont certaines sociétés d’économie mixte où l’Etat togolais détenant plus de 50% de l’actionnariat, a le contrôle pour décider de la politique de distribution. C’est notamment le cas de la Sotral, de T-oil ou de la SALT.
Redressement à l’horizon 2025
Selon les projections de Lomé, les bénéfices des sociétés d'État devraient se redresser progressivement pour reprendre leur niveau avant-2019 d’ici 2025. Les profits des sociétés d'État devraient ainsi passer de 18 milliards FCFA cette année à 23 milliards en 2023, puis 24 milliards FCFA en 2024, et enfin 26 milliards à l’issue de l’exercice 2025.
Fiacre E. Kakpo
Après s’être dégradé en 2020 en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le portefeuille de crédits des banques et établissements financiers opérant au Togo a poursuivi, en janvier 2022, sur la pente de l’amélioration observée en 2021.
Si l’encours des crédits nets accordés à l’économie, en augmentation, a franchi la barre des 1 606 milliards FCFA en janvier, les crédits bruts en souffrance ont baissé de 18% pour tomber à 209,4 milliards FCFA, reflétant les efforts de recouvrement des institutions financières alors que l’activité économique se remet peu à peu des contrecoups de la Covid-19. Les créances ou crédits en souffrance étant, au sens de l’Umoa et pour les emprunteurs non souverains, des créances échues depuis plus de trois mois mais dont le recouvrement final, sans être compromis, ne peut être effectué immédiatement.
Ainsi, favorisé par le repli de ces prêts non performants, le taux brut de dégradation du portefeuille - rapport entre les créances irrécouvrables et le total des crédits à l’économie -, est passé successivement de 16,1% en janvier 2021 à 14,9% en décembre de la même année, pour tomber à 11,9% en janvier 2022. L’amélioration continue de cet indicateur qui est censé mesurer la qualité des crédits accordés par les banques, paraît comme le fruit des efforts d’assainissement amorcés dans le secteur financier, voeu cher de Sani Yaya, ministre togolais de l’Economie et des Finances.
Selon les données consultées par Togo First, les banques font de plus en plus preuve de prudence et d'anticipation, en témoigne le niveau de couverture des crédits bruts en souffrance par les provisions constituées. Ce ratio s’est redressé, en atteignant 73,4% en décembre 2021, avant de se consolider autour de 70,5%, un mois plus tard.
Fiacre E. Kakpo
Au Togo, les crédits accordés aux acteurs économiques non encore remboursés (encours de crédits) par les microfinances ont augmenté de plus de 30% à 249 milliards FCFA en 2021, après avoir stagné un an plus tôt, en raison de la Covid-19.
Cette amélioration intervient dans un contexte marqué par la reprise progressive des activités qui avaient été impactées par la crise sanitaire, soutient la BCEAO.
La même tendance haussière est observée en Côte d'Ivoire (+27,6%), au Burkina (+23,4%), au Bénin (+35,4%), au Mali (+31,9%) et au Sénégal (+8,5%).
La confiance "frein à main"
Au total, les microfinances togolaises ont ajouté 600 000 nouveaux membres à leur base clientèle au cours de l’année. Le nombre de clients a ainsi atteint 3,7 millions de clients fin décembre 2021. Cette confiance continue des épargnants togolais s’est fait ressentir sur les dépôts. Le montant des dépôts collectés a augmenté de 68 milliards FCFA, soit une progression de 29,5%. Mais, les épargnants restent circonspects dans leur exposition, préférant recourir aux dépôts à vue.
A l’échelle de l’UMOA, « les dépôts à vue sont prépondérants avec une part de 57,3% du total des dépôts. Les dépôts à terme et les autres dépôts constituent respectivement 21,1% et 21,6%. En outre, l'épargne mobilisée par les SFD a été constituée à hauteur de 48,7% par les hommes, 26,9% par les femmes et 24,4% par les groupements », a détaillé la Banque centrale. Cette tendance semble la même au Togo.
Une centaine de points de services
S’agissant du nombre de points de services, la croissance était également au rendez-vous. Selon la BCEAO, les structures de microfinance ont répondu à l’augmentation des activités en multipliant les points services. On en dénombrait au moins plus de 660 à la fin de l’année dernière, contre environ 518, un an auparavant. Soit plus d’une centaine de points de services de plus.
Baisse des créances en souffrance
Après avoir explosé en 2020, en raison de la crise sanitaire, les crédits accordés aux clients togolais et restés non remboursés (créances en souffrance) ont baissé en 2021, passant de 14,7 milliards FCFA à 12,5 milliards FCFA. Elles ne représentent désormais que 5% de l’encours des crédits contre 8,3% en 2020.
Avec ses 75 systèmes financiers décentralisés (SFD), le Togo est l’un des pays de l’Union où la culture de la microfinance est la plus ancrée. Le pays détient le deuxième effectif de membres derrière le Sénégal et devant la Côte d’Ivoire, malgré la petite taille de sa population. Les actifs du secteur ont franchi la barre des 260 milliards FCFA en 2020, faisant du Togo, le quatrième actif dans l’UMOA.
Fiacre E. Kakpo
Avec une croissance de près de 20% en 2020, les actifs du secteur de la microfinance togolaise ont frôlé de peu la barre des 260 milliards FCFA en 2020, faisant du pays, la quatrième économie dans le classement des SFD de l’Umoa.
Le Togo qui représente plus de 11,5% des actifs totaux de l’Union, se positionne ainsi derrière le Sénégal (643 milliards FCFA d’actifs), la Côte d’Ivoire (544 milliards FCFA) et le Burkina Faso (382 milliards FCFA).
En comparaison du PIB, le Togo est le pays où les actifs des systèmes financiers décentralisés sont les plus importants, représentant environ 6% de la richesse nationale créée en 2020.
La FUCEC, premier sans deuxième
C’est la FUCEC qui se taille la part du lion. La microfinance avec son réseau de 35 Coopec, détient à elle seule, 52,8% des actifs du secteur, soit 137 milliards FCFA. Dans l’Union, elle est la 4e institution de microfinance en termes d’actifs, derrière l’UCCMS (Crédit Mutuel du Sénégal), la Faîtière des Caisses Populaires du Burkina (FCPB), et l’Union Nationale des Coopératives de Côte d'Ivoire (UNACOOPEC-CI).
Loin derrière le « mastodonte » togolais, COOPEC-AD, la microfinance de l’église des Assemblées de Dieu joue les rôles du dauphin, avec plus de 28 milliards FCFA d’actifs.
Troisième actif, avec la croissance la plus rapide du secteur en 2020, la Coopérative Militaire d'Epargne et de Crédit (COMEC) ferme la marche, portant son total bilan à plus de 22 milliards FCFA. La microfinance des Forces armées togolaises se rapprochant de plus en plus de la COOPEC-AD. Elle est suivie par WAGES qui détient un peu moins de 6% des actifs, soit 15,3 milliards FCFA.
Alors que 14 des 17 grandes structures de microcrédits dont les États financiers ont été rendus publics par la BCEAO ont vu leur bilan se doper, trois (03) SFD sont en territoire rouge. Si le repli est marginal chez la CECEB (Coopérative d'épargne et de crédit des travailleurs de la communauté électrique du Bénin) et l’URCLEC (Union Rénovée des Caisses Locales d'Epargne et de Crédit), il s’est plus accentué pour Echoppe-TOGO. La mutuelle opérant dans les milieux ruraux au Togo depuis les années 1990 a vu ses actifs fondre à nouveau de 22%, en prolongement de la baisse observée déjà en 2019.
Pour rappel, le Togo a l’un des taux d’inclusion financière les plus élevés dans la sous-région. Selon la BCEAO, ce ratio se situe au-dessus de 72%.
Fiacre E. Kakpo
Au Togo, Orabank s’apprête à lancer un nouveau produit au niveau de sa salle de marchés, le « change à terme », a appris Togo First. La nouvelle offre, présentée comme « produit phare de l’année », consistera à fixer un taux de change à l’avance pour l’achat d’une devise et s’adresse surtout aux opérateurs économiques, importateurs comme exportateurs.
Globalement, explique l’acteur bancaire, l’opération doit servir à se protéger contre le risque de change (risque auquel s'expose tout investisseur se portant acquéreur d'un actif libellé dans une autre devise que celle ayant cours légal dans son pays, ndlr), pour les opérateurs ayant des affaires à l’international dans des devises qui fluctuent avec le FCFA.
Dans les faits, la possibilité est offerte de fixer le cours de la devise concernée contre la devise locale, pour une échéance future précise ou une série de paiements partiels possibles. Pour la filiale du groupe bancaire panafricain Oragroup, « c’est le momentum parfait, surtout avec tout ce qui se passe à l’international », (conflit russo-ukrainien, ndlr).
« On a vu que le dollar, qui est notre devise principale de paiement à l’étranger si ce n’est pas l'euro, a subi beaucoup de fluctuations et dans des proportions quand même assez importantes », explique la directrice de la salle des marchés.
Déclinée en deux options, «sec » et « flexible », le nouveau produit sera opérationnel dans un premier temps pour trois devises étrangères : les dollars US et canadien, et la livre anglaise.
Au Togo, Orabank truste régulièrement les premières places dans le paysage bancaire. L’institution couronnée « Meilleure Banque du Togo en 2021 » par le magazine financier Global Finance, revendique pour son dernier exercice, un total bilan de 746 milliards FCFA (+36 milliards par rapport à 2020) et un encours de crédits évalué à 381 milliards, en légère baisse.
Octave A. Bruce
La filiale togolaise de la Compagnie Financière Africaine (COFINA), société spécialisée dans la mésofinance, a un nouveau patron, en la personne de Marcel Digbé. Il remplace à ce poste, Jean-Luc Konan, appelé à d’autres charges au sein du groupe.
En se présentant aux acteurs publics, le nouveau dirigeant a notamment annoncé, la semaine dernière, que sa structure allait renforcer son action en faveur de l’inclusion financière. Aussi, s’est-il déclaré prêt à « accompagner et financer le gouvernement dans ses différents domaines d’intervention ».
Active depuis Avril 2021 au Togo, COFINA, à mi-chemin entre la microfinance et la banque classique, s’est engagée à appuyer les PME-PMI, ainsi que les entrepreneurs exclus des circuits financiers classiques.
Orabank-Togo vient d’obtenir une garantie de 14,55 milliards FCFA auprès du fonds GuarantCo, pour appuyer le secteur des infrastructures routières et télécoms au Togo. C’est la deuxième opération du genre, pour cette filiale du Groupe de développement des infrastructures privées (photo) une organisation multi-bailleurs comprenant plusieurs pays occidentaux, et le Groupe de la Banque mondiale. La première avait permis aux banques commerciales du Togo, de soutenir le projet de construction de la centrale énergétique Kekeli Efficient Power.
« La garantie permet à Orabank de bénéficier d'un allègement de son capital, ce qui lui permet de développer son portefeuille d'infrastructures tout en restant dans les limites d'un seul débiteur. Les projets soutenus comprennent des projets de télécommunications et de routes au Togo. », indique le GuarantCo, dans un communiqué parvenu à Togo First, ce 27 janvier 2022.
Selon GuarantCo, cette facilité vient en substitution du risque de crédit de la filiale, afin de lui permettre de mieux soutenir la Feuille de route gouvernementale Togo 2025.
« Cette garantie de portefeuille permet d'améliorer les ratios prudentiels d'Orabank de 742 points de base et 837 points de base pour les ratios de capital Tier 1 et de solvabilité respectivement. », précise le Fonds.
Pour sa part, Guy Martial Awona, PDG d'Orabank Togo, s’est félicité « du soutien de GuarantCo à la garantie de portefeuille [d’Orabank] qui renforce sa capacité à financer le développement des entreprises du secteur des télécommunications, de l'énergie et des infrastructures. Une fois de plus, la banque est fière de contribuer aux efforts du gouvernement dans la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) lancé en 2018. »
Ayi Renaud Dossavi
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