(Togo First) - Après s’être dégradé en 2020 en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le portefeuille de crédits des banques et établissements financiers opérant au Togo a poursuivi, en janvier 2022, sur la pente de l’amélioration observée en 2021.
Si l’encours des crédits nets accordés à l’économie, en augmentation, a franchi la barre des 1 606 milliards FCFA en janvier, les crédits bruts en souffrance ont baissé de 18% pour tomber à 209,4 milliards FCFA, reflétant les efforts de recouvrement des institutions financières alors que l’activité économique se remet peu à peu des contrecoups de la Covid-19. Les créances ou crédits en souffrance étant, au sens de l’Umoa et pour les emprunteurs non souverains, des créances échues depuis plus de trois mois mais dont le recouvrement final, sans être compromis, ne peut être effectué immédiatement.
Ainsi, favorisé par le repli de ces prêts non performants, le taux brut de dégradation du portefeuille - rapport entre les créances irrécouvrables et le total des crédits à l’économie -, est passé successivement de 16,1% en janvier 2021 à 14,9% en décembre de la même année, pour tomber à 11,9% en janvier 2022. L’amélioration continue de cet indicateur qui est censé mesurer la qualité des crédits accordés par les banques, paraît comme le fruit des efforts d’assainissement amorcés dans le secteur financier, voeu cher de Sani Yaya, ministre togolais de l’Economie et des Finances.
Selon les données consultées par Togo First, les banques font de plus en plus preuve de prudence et d'anticipation, en témoigne le niveau de couverture des crédits bruts en souffrance par les provisions constituées. Ce ratio s’est redressé, en atteignant 73,4% en décembre 2021, avant de se consolider autour de 70,5%, un mois plus tard.
Fiacre E. Kakpo