Seuls 10 pays, dont le Togo, ont pris des mesures concrètes pour accélérer la libéralisation du ciel africain

Transport
lundi, 02 septembre 2019 16:50
Seuls 10 pays, dont le Togo, ont pris des mesures concrètes pour accélérer la libéralisation du ciel africain

(Togo First) - Alors que le secteur de l’aviation africain est l’un des moins performants au monde, entravé surtout par le protectionnisme,  seuls 10 pays ont, à ce jour, pris des mesures concrètes pour accélérer l’opérationnalisation de l’open Sky continental.

Si l’an dernier, l’Afrique, sous la conduite du président Togolais Faure Gnassingbé, a posé d’importants pas vers un accord de marché unique du transport aérien (MUTAA), le processus piétine depuis.

Sur 28 pays qui y ont adhéré, soit 75 à 80% du trafic aérien africain, seulement 10 signataires - dont le Togo, l'Éthiopie, le Ghana ou le Nigeria, ont entamé la mise en place d’un arsenal règlementaire pour se  mettre au diapason. Comme couacs, les craintes de certains pays signataires continuent de saper les efforts fournis par d’autres avant-gardistes comme le Togo, maintenant le continent dans l’étau des accords bilatéraux.

Selon les experts, ces craintes émanent principalement de certaines compagnies aériennes, y compris celles des pays signataires, qui s'opposent à l'open sky, craignant des concurrents plus importants.

Les grosses compagnies qui bénéficient d’importantes subventions « vont tuer les petites compagnies aériennes nationales naissantes parce qu'elles n'auront aucun moyen de se défendre», a ouvertement déclaré Sebastian Mikosz, PDG de Kenya Airways, lors d'une conférence de presse à l'intention des investisseurs, mardi dernier. Les subventions octroyées par certains pays à leurs compagnies locales  nourrissent également la réticence, dans un contexte où les taxes ont augmenté, tirant les compagnies vers le bas.

Si à moyen terme, le trafic passager en Afrique est promis à une croissance annuelle plus rapide que les marchés matures de l’ordre de 5%, les compagnies aériennes africaines ne tireront presque pas parti de ce regain d’activités. Selon l'Association du transport aérien international (IATA), elles devraient enregistrer cette année des pertes cumulées à 100 millions $, alors que  l'industrie mondiale de l'aviation est sur la bonne voie pour réaliser un bénéfice de 28 milliards $.

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