(Togo First) - Au Togo, la production d'anacarde pour l'année 2024 est d’environ 34 500 tonnes, en chute de 16 % par rapport aux 41 000 tonnes produites en 2023. L’information est tirée des estimations préliminaires du service indépendant de conseil commercial N’kalô, cité par l'Agence Ecofin.
Le pays reste toutefois un acteur important du secteur, notamment comme relais d’exportations pour des voisins que sont le Bénin et le Burkina Faso. Ainsi, le commerce transfrontalier de la noix représente un total de 165 000 tonnes, en provenance de ces deux pays, soit près de 5 fois la production nationale.
Sur la période, cette production (togolaise et transfrontalière) a été ventilée notamment vers l’Inde (160 000 tonnes), le Vietnam (32 000 tonnes) et la Chine (35 000 tonnes).
4000 tonnes en transformation locale
Ceci étant, les capacités de transformation locale restent faibles. Ainsi, seulement 11,6 % de la production locale a été transformé sur place (soit 4000 tonnes), indiquent les mêmes estimations.
Notons que selon N’kalô, le recul de la production togolaise s’inscrit dans un contexte régional, où la récolte de noix de cajou en Afrique de l’Ouest a également connu une diminution similaire (environ 15 % globalement), sur fond de conditions climatiques défavorables.
Au niveau sous-régional, la production a atteint environ 2,6 millions de tonnes, contre le record de 3,1 millions de tonnes l'année précédente. Dans le trio de tête, on retrouve la Côte d’Ivoire, leader avec 42,3 % de la production totale (1,1 million de tonnes), suivie du Nigeria (355 000 tonnes) et la Guinée-Bissau (263 000 tonnes).
Ayi Renaud Dossavi
Lire aussi:
Anacarde : la production attendue à plus de 40 000 t au Togo en 2023