(Togo First) - Souvent source de conflits entre les Peuls et les paysans, la transhumance ou la mobilité du bétail est par contre une source de recettes pour les communes.
Dans les Plateaux et plus précisément à Anié 1, Haho 1, et Est-mono 1, cette activité aurait généré aux caisses communales 658 millions de FCFA entre 2020 et 2022. C’est ce qu’a indiqué jeudi 25 août 2022, l’Association Intercommunale pour le Développement dans les Plateaux (AIDAP), à l’occasion d’une rencontre avec ses membres.
Dans le détail, les bénéfices de cette activité pastorale à Anié 1 sont évalués à 225 millions FCFA, alors qu’ils sont de l’ordre de 432 millions FCFA dans le Haho 1 et d’1 million FCFA dans l’Est-mono 1. Les recettes ont été collectées d’après l’AIDAP, dans les marchés de bétail, dans les couloirs de transhumance et aux quais d’embarquement.
« Ce secteur a un impact important sur l’économie des communes, que beaucoup ignorent », a fait observer Victor Atara Ifaraba, président de l’AIDAP.
Pour sa part, Alidou Alassani, président de la filière bétail et viande du Togo, souligne que « le pastoralisme est bénéfique pour l'économie nationale ». Il estime que pour engranger plus de fonds dans ce secteur, il faut « travailler à réduire considérablement les dégâts occasionnés par les bœufs ».
Pour rappel, le sous-secteur de l’élevage, selon un rapport de la FAO intitulé : « Revue des filiales, bétail, viande et lait et des politiques qui les influencent » paru en 2017, représentait 16,5% du PIB agricole et plus de 6,7% du PIB national togolais.
Esaïe Edoh
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