(Togo First) - La Banque ouest-africaine de développement (Boad) a officiellement lancé jeudi à Lomé le Programme Yennenga, un programme certifiant de formation en leadership féminin, dédié aux femmes membres de son personnel.
L’initiative, conjointement développée avec l’Université HEC Paris, s’inscrit dans le plan stratégique quinquennal ‘Djoliba’ de l’institution.
J'ai été très heureux de lancer ce jour le programme Yennenga destiné à la formation au leadership féminin fruit d'un partenariat @boad_official @HECParis. Ça été l'occasion de rendre un hommage appuyé à nos héroïnes du quotidien. Merci d'être ce que vous êtes pour nos pays. pic.twitter.com/7D3Nm2PEpf
— Président de la BOAD (@PresidentBOAD) December 9, 2021
Concrètement, le programme, dont le nom est inspiré de la fondatrice du peuple Mossi (actuel Burkina Faso), vise à révéler le plein potentiel des femmes du continent sur le plan professionnel, et à créer un modèle inspirant pour les générations féminines futures, selon les informations. Il s’agira donc pour la banque commune de financement du développement des Etats de l’Uemoa, de former une vingtaine de femmes par an.
“On ne peut pas viser l’intégration économique de notre région et le développement équilibré de nos pays membres en laissant de côté la moitié de leur population. A la BOAD, nous sommes convaincus que renforcer la présence des femmes à des postes de responsabilité constitue un facteur de performance”, estime Serge Ekue, le président de l’institution.
Un avis que partage la cheffe du gouvernement togolais, Victoire Dogbé, marraine du programme : “Dans le monde des affaires, il est vérifié que les entreprises dont le leadership est diversifié du point de vue de genre, obtiennent de meilleurs résultats que les autres”, a déclaré le Premier ministre. Et, d’énumérer les initiatives déployées par le pays en ce sens : nomination de femmes à de hauts postes de responsabilités (Primature, Médiature, Parlement, postes ministériels, secrétariat général de la présidence de la République), augmentation de la proportion de femmes dans les cercles de décisions : 33% au gouvernement, 13% au parlement, 10% de conseillers municipaux, et 19% de députés.
“L’inclusion des femmes et leur autonomisation sont au cœur de la vision portée par le gouvernement togolais, à travers sa feuille de route et ses différentes politiques sectorielles”, a-t-elle souligné.
Pour rappel, le Plan Djoliba prévoit à terme, de favoriser la création de 245 000 emplois, dont 16 700 au profit des MPME, “avec une attention particulière pour les jeunes et femmes”.
Octave Bruce