(Togo First) - IB Holding, holding financier du magnat des BTP, Mahamadou Bonkoungou va prendre une participation de contrôle dans la BTCI - 8,2% (264 milliards FCFA) des actifs du secteur bancaire - l'une des deux dernières banques publiques, vient d'annoncer le gouvernement togolais, à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu ce mercredi 11 août.
“Dans sa volonté de nouer des partenariats avec le secteur privé pour accélérer la croissance économique, le gouvernement a engagé un processus de cession d’une partie de ses actions dans le capital social de la banque togolaise pour le commerce et l’industrie”, a justifié le gouvernement.
Ce deal dont le montant n'a pas encore filtré vient finaliser un long processus de privatisation qui a démarré depuis 2019, après que l'Etat togolais a dû abandonner sa première option de fusion, opération qui devrait impliquer ses dernières processions dans le secteur bancaire, la BTCI et l'UTB (Union Togolaise de Banque). Si près d'une centaine d’investisseurs avaient exprimé leur intérêt quant à la privatisation de la BTCI, ils n’étaient au final que cinq à postuler l’appel d’offres ouvert lancé par le gouvernement, avec en toile de fond, la recherche d’un investisseur de référence.
IB Holding, compagnie financière au capital social de 30 milliards FCFA, devrait reprendre ainsi une participation majoritaire dans le 6e actif du secteur bancaire, détenu jusque-là à 100% par l'Etat togolais. Ce dernier, selon le relevé du conseil des ministres, ne conservera que 10% de l'actionnariat.
Pour Lomé, cette cession “devra assurément favoriser la contribution du système bancaire au financement de l’économie nationale” et l'Etat “veillera à la préservation des intérêts des employés [au nombre 289, ndlr] à fin 2020, ainsi qu’à la consolidation du système financier.”
Après Djibouti en janvier 2021, où il a lancé les activités d’IB Bank, ex-Banque de l’Habitat du Burkina Faso (BHBF), rachetée et rebaptisée en 2018, le milliardaire burkinabé qui a fait fortune dans les BTP, avec sa société Ebomaf, présente dans plusieurs pays de la sous-région, continue de tisser sa toile dans l’univers bancaire.
Fiacre E. Kakpo