(Togo First) - Le groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational a réussi à mobiliser 450 millions $ pour sa dernière émission obligataire sur le marché international.
Selon ses arrangeurs, l'opération aurait attisé l’appétit d’un éventail d’investisseurs, dont des banques internationales et des institutions de financement du développement.
« Le succès de cette euro-obligation reflète l’appétit des investisseurs institutionnels de premier ordre sur ressources propres à l’échelle mondiale et la confiance dont bénéficient toujours notre groupe et les marchés auxquels nous avons choisi de prendre part », s’est réjoui Greg Davis, directeur financier du Groupe.
Cependant, la banque panafricaine basée à Lomé, et présente dans une trentaine de pays africains, devra payer sur cinq ans un taux d'intérêt semestriel de 9,75% sur son emprunt non garanti, un coût plus élevé que les 8,5% obtenus par sa filiale nigériane, lors de son émission.
Selon le top management d’Ecobank, les fonds mobilisés devraient servir surtout au refinancement de sa dette à court terme qui, pour l'exercice 2019, est annoncée à 471,2 millions $. Le groupe prévoit aussi d'affecter une partie des ressources mobilisées aux dépenses générales.
Ecobank qui a annoncé un résultat net financier en forte hausse doit encore apporter du répondant à son activité bancaire qui continue de battre de l’aile. Le produit net bancaire (PNB), l’indicateur le plus important pour une banque qui prend en compte sa marge d’intermédiation et ses commissions, a continuellement baissé pour chuter à 1,8 milliard $ fin 2018, le plus bas niveau depuis cinq ans.
« Cette émission témoigne des mesures que nous prenons pour renforcer notre groupe et créer de la valeur pour tous les actionnaires », a voulu rassurer Ade Ayeyemi, le DG d’Ecobank. Mais, pas assez : comme en 2017, les actionnaires ne recevront pas de dividendes au titre de l’exercice 2018. De grosses tensions en perspectives lors des assemblées générales ordinaires du 25 avril prochain, à Lomé.