(Togo First) - Au Togo, la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) a tenu les 25 et 26 juillet 2023, une rencontre de réflexion sur les mécanismes de limitation des exploitations illicites des contenus audiovisuels via internet dans le pays. A l’occasion, des acteurs et consommateurs de la chaîne des valeurs de l’audiovisuel du pays, ont identifié et proposé des pistes de solutions pour lutter contre le fléau.
Selon le régulateur de la communication, l’exploitation illicite des programmes audiovisuels par internet caractérisée par la reproduction et la commercialisation illégales des programmes de télévision en ligne ou d’œuvres audiovisuelles par toute personne ou structure, constitue un manque à gagner pour les finances publiques des Etats.
« L’exploitation illicite des programmes audiovisuels par voie d’internet, c’est aussi, pour les producteurs et artistes, la perte de revenus des droits de diffusion et de reversements des droits d’auteurs. Pour le diffuseur et les distributeurs, c’est la chute de revenus et un manque de financement pour la production audiovisuelle », a rappelé le président de la HAAC, Pitalounani Télou.
De fait, la HAAC doit « veiller à la protection de la diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles », pour garantir à l'État, des ressources telles que les revenus d’impôts et taxes, les versements de la TVA et diverses contributions dues par les opérateurs audiovisuels.
Le Togo, pour ce faire, va s’inspirer de l’expérience de la Côte d’Ivoire qui depuis fin 2022, a voté une loi autorisant « les opérateurs audiovisuels qui en font la demande, à solliciter le retrait et le déréférencement des sites internet qui exploitent, de façon illicite, leurs programmes »
Le pays va également associer à cette démarche, les diffuseurs notamment Canal+ Togo et l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy).
Esaïe Edoh