(Togo First) - Le Togo veut faire inscrire les sites métallurgiques de Bassar au patrimoine mondial de l'UNESCO. Dans cette perspective, un plan de conservation et de gestion de ces sites a été validé récemment à Bassar, a rapporté l’Agence togolaise de presse (ATOP).
Les documents approuvés et qui seront soumis au Centre du patrimoine mondial (CPM) définissent un plan de gestion quinquennal des sites concernés, avec une intégration des analyses des différentes recherches archéologiques menées sur place. Précisément, sept sites ont été sélectionnés pour figurer sur la liste de l’UNESCO : M'pampou 1, M'pampou 2 et Dikpassanware dans la commune de Bassar 1 ; Bitchabé et Tchogma à Bangeli dans Bassar 2 ; ainsi que N’nababoun et Tatre-Apoutandior dans Bassar 3.
Sur certains de ces sites, les activités métallurgiques remontent à 400 ans avant Jésus-Christ et se sont développées progressivement jusqu’au 20e siècle, selon les recherches archéologiques. Parmi les vestiges encore visibles, on dénombre près de 100 fourneaux de fonte partiellement ou entièrement debout, notamment à M'pampou 1 et M'pampou 2, ainsi que des traces d'extraction minière, des amas de scories atteignant parfois quatre mètres de hauteur, des likoumanjoole (lieux de concassage de fer) dans les zones de Bitchabé, et des dépôts de scories de forge.
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Pour le ministère chargé de la Culture, ces sites de métallurgie ancienne constituent « des exemples éminents illustrant une variété de techniques locales de fonte, de réduction et de forgeage du fer en pays Bassar ». Ainsi, avec le plan de gestion quinquennal désormais en place, le directeur du patrimoine culturel, Ayikoué Adama, appelle les communautés propriétaires des sites à s’engager dans une gestion participative et à assurer leur protection stricte.
Cet effort collectif devrait permettre aux autorités d'accélérer le processus d'inscription de ces sites historiques, symboles du patrimoine culturel et de la tradition du peuple bassar.
Cette dynamique est entreprise dans un contexte où le Togo travaille à faire de son secteur touristique et culturel, un levier de développement économique. De fait, le pays s’est doté d’une stratégie nationale de développement de la culture qui vise à réhabiliter et à renforcer les infrastructures culturelles.
Esaïe Edoh
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