(Togo First) - Au Togo, l’indice du climat des affaires poursuit sa tendance haussière. C’est ce qu’a relevé le Conseil national de crédit (CNC) qui tenait le jeudi 6 juillet 2023, sa deuxième réunion ordinaire.
Cette situation, selon le Conseil, se traduit par le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ressorti à 6,6% en 2023, contre 5,8% en 2022 et 6% en 2021 ainsi que la baisse de l’inflation avec un taux de 5,8% fin mai 2023, contre 8% un an plus tôt.
Aussi, le taux d’endettement en baisse constitue un facteur d’amélioration de la situation économique du pays. En effet, il est estimé à 60% fin mars 2023, contre 66% à fin décembre 2022, en deçà du plafond de 70%, norme communautaire.
Au cours du premier trimestre 2023, une progression des concours bancaires a été enregistrée avec une baisse des taux d’intérêt appliqués sur les crédits accordés aux micro, petites et moyennes entreprises. « Cette tendance doit être poursuivie », d’après Sani Yaya qui s’est félicité de « la poursuite de l’assainissement du portefeuille de crédit des banques et des systèmes financiers décentralisés ».
Concrètement, les financements accordés au secteur privé et à l’État, ont crû de 31% en un an à 1.944 milliards FCFA à fin mars 2023. S’agissant des concours au secteur privé, ils ont connu une progression soutenue avec un encours qui a atteint 19 milliards à fin mars 2023, contre 7 milliards un an plus tôt. Quant aux concours par crédit-bail, ils ont doublé en un an pour ressortir à 23 milliards au 31 mars 2023.
On note que le taux brut de dégradation du portefeuille de crédit des banques est passé de 11% au 31 mars 2022 à 9% à fin mars 2023. Celui des institutions de microfinance, s’est établi à 5% à fin mars 2023, contre 6% au 31 mars 2022.
Sani Yaya a néanmoins suggéré aux premiers dirigeants du secteur financier, la poursuite de la digitalisation des services financiers, l’amélioration continue de la qualité des services financiers, notamment le fonctionnement normal des guichets et distributeurs automatiques de banque et l’accroissement continu des financements aux micro, petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux secteurs de l’habitat et de l’agriculture.
Esaïe Edoh