(Togo First) - A la tribune du Sommet pour le développement économique tenu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le jeudi 10 octobre 2024, Victoire Dogbé, cheffe du gouvernement togolais, a plaidé pour une relecture des conditions de financement de l'Association internationale de développement (IDA), afin de les adapter aux besoins actuels des pays bénéficiaires.
« Nous demandons à l’IDA et à nos partenaires de repenser les conditions de financement pour qu’elles soient plus adaptées à nos réalités locales et alignées sur nos priorités stratégiques », a déclaré la cheffe du gouvernement. Ceci, avant de proposer trois axes prioritaires pour instaurer un équilibre entre défis et opportunités dans la région d’Afrique principalement. Le premier volet porte sur la sécurité et la stabilité, des conditions préalables à tout développement durable. Selon l'officielle, « sans un environnement sûr et stable, aucun effort de développement ne saurait prospérer ».
Elle a ensuite mis en avant la question de l'énergie. Pour le premier ministre togolais, l’investissement dans la production et la distribution d'énergies renouvelables, domaine clé pour assurer une croissance économique durable, est indispensable.
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Le troisième point qu'elle a abordé concerne le capital humain, avec un accent particulier sur la jeunesse, qu'elle considère comme un atout essentiel pour l'avenir de l'Afrique.
Pour Victoire Dogbé, ce sommet de développement économique organisé en soutien à la 21e reconstitution des ressources de l’IDA est une réunion de l’urgence et de l’ambition. « Urgence face au tarissement des financements privés vers les pays à faible revenu et au renchérissement de leur coût, à l’explosion du service de la dette face aux chocs engendrés par les crises. Ambition au regard des défis en termes d’amélioration des infrastructures et de la nécessité de transformation structurelle des économies africaines », a-t-elle soutenu.
La rencontre conjointement organisée par Global Citizen, Bridge Water Associates et la Banque Mondiale, a pour objectif d’amplifier le plaidoyer pour la mobilisation de 120 milliards de dollars américains destinés au développement économique des pays à faible revenu, dont le Togo. À travers l’IDA 21, la communauté internationale espère apporter une réponse concrète aux nombreuses crises qui secouent ces nations.
Esaïe Edoh
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