(Togo First) - Dans une étude sur les impacts de l’état d’urgence sanitaire sur les entreprises récemment publiée, le Conseil National du Patronat (CNP-Togo) recommande à court terme, la mise en place d’un mécanisme de financement dénommé « Fonds pour le financement de la relance des PME/PMI togolaises », doté d’une enveloppe de 50 milliards FCFA. Il sera destiné prioritairement aux PME « fortement impactées par la Covid-19 ». Avec ce mécanisme, les entreprises bénéficieront d’accompagnements financiers sous forme de crédits à un taux de 3,5% par an et sur une maturité comprise entre 3 et 6 ans, indique l’institution présidée par Laurent Coami Tamegnon.
Le CNP-Togo estime en outre qu’à court terme, « l’État peut mettre en place un Fonds d’appui de 20 milliards de FCFA pour la relance de l’activité économique nationale ». L’objectif principal de ce fonds dont la gestion devra être tripartite (Etat – Patronat –Banques), devrait être de contribuer au maintien de l’outil de production et de l’emploi dans les PME lourdement impactées à travers des soutiens financiers.
Ces dispositifs financiers devraient apporter une bouffée d’oxygène aux acteurs économiques fortement impactés par la crise sanitaire et alors que « l’accès au financement est devenu plus difficile », relève le CNP-Togo. Et ceci, dans un contexte où « l’incertitude générée par la crise a accru le risque de pénurie de liquidités et créé une aversion générale au risque », note le CNP-Togo.
Parallèlement à ces fonds, la faîtière des entreprises propose à long terme, cinq autres mesures. A savoir la création d’un dispositif de prêts exceptionnels pour les petites entreprises ; l’obtention d’un prêt de trésorerie garanti par l’Etat ; le report des échéances fiscales et sociales ; la mise en place d’un régime d’assurance chômage pour les entrepreneurs et la mise en place d’un mécanisme de soutien aux entreprises exportatrices.
Notons que les autorités togolaises, en ligne avec leur ambition de relancer l’économie post-Covid-19, tiennent régulièrement des sessions de concertation avec différents acteurs, notamment le secteur privé.
Esaïe Edoh