(Togo First) - 137 enseignants ont été exclus ce mercredi 30 mars 2022 du cadre des fonctionnaires de l’enseignement par le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara (photo), qui a signé un arrêté en ce sens.
Ces enseignants exclus sont désormais mis à la disposition de l’administration générale, souligne le membre du gouvernement qui, sur son compte Twitter, précise qu’il s’agit, « pour l’essentiel, d’agents qui se sont illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations ».
Les enseignants visés, observé le mot d’ordre de cessation de travail lancé par le Syndicat des Enseignants du Togo (SET) alors que ce regroupement ne dispose d’aucune existence légale, selon les autorités togolaises. Elles avaient relevé que conformément au Code du travail et aux dispositions du décret du 23 février 2022 relatif à la représentativité des syndicats professionnels et à l’exercice du droit de grève au Togo, le préavis initié par le SET « est nul et de nul effet ».
Le SET va alors engager une épreuve de force avec les gouvernements, en maintenant son mot d’ordre des 24 et 25 mars, reconduit du 29 au 31 mars 2022.
Pour rappel, depuis février de cette année, les dispositions relatives à l’exercice du droit de grève au Togo sont actualisées et exigent désormais la représentativité des syndicats professionnels. De même, les autorités togolaises et les syndicats des enseignants ont signé le 10 mars dernier, un mémorandum d’entente qui oblige à une trêve des mouvements de grève pour une période 5 ans.
Esaïe Edoh