« Les statistiques montrent qu’au Togo, un peu plus des 2/3 de la population âgée de 15 ans et plus, ont accès aux services financiers », a déclaré Kossi Tenou, directeur national de la BCEAO à la faveur de la semaine nationale de l’inclusion financière.
Selon Wikipedia, « l’inclusion financière (ou finance inclusive) est l’offre de services financiers et bancaires de base à faible coût pour des consommateurs en difficultés et exclus des services traditionnels. C’est le pendant de « l’exclusion bancaire » qui est directement liée à l’exclusion sociale ».
Pour permettre à cette proportion de Togolais d’être intégrée financièrement et socialement, divers produits et services innovants sont mis en place.
Le 1er et classique moyen d’inclusion financière, c’est la banque traditionnelle. A ce propos, il est utile de préciser que le Togo dispose d’un écosystème bancaire très garni. Au total, il compte 13 banques. A ce réseau, s’ajoutent 2 établissements financiers.
75 institutions de microfinance viennent en appui à ce réseau et aident les plus pauvres à sortir de l’extrême pauvreté par les crédits qu’elles allouent aux Activités Génératrices de Revenus (AGR).
Innovation de ces dernières années, la banque digitale est en train de connaître un essor au Togo. Surtout auprès des couches jeunes. Car simple, très accessible et ne nécessitant pas des coûts élevés. Le téléphone mobile, le smartphone se transforment du coup en de porte-monnaie électronique pour le client.
Il est à souligner à cet égard que si des banques réputées dans des prestations traditionnelles se mettent au goût du jour en ouvrant l’option de digitalisation, elles ne sont pas les seules sur ce secteur.
Des initiatives de ce rang sont portées également par des opérateurs de téléphonie, le duopole TogoCom et Moov, avec T-Money et Flooz. En réalité, ces sociétés qui sont dans la téléphonie mobile et les télécoms connaissent un meilleur succès sur ce terrain de la finance digitale. Ce succès du mobile banking, du mobile money ou de la banque digitale s’explique en général par le faible taux de bancarisation au Togo, qui contraste fortement avec la forte pénétration du téléphone mobile.
En marge de toutes ces initiatives qui favorisent l’inclusion financière au Togo, il est nécessaire de souligner l’apport du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI). En 4 ans, il a permis d’octroyer 70 milliards FCFA aux populations au travers des produits comme AJSEF, AGRISEF et APSEF.
Séna Akoda