(Togo First) - Huit après son lancement au profit des populations exclues des services financiers classiques, le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) a passé la barre des 100 milliards FCFA de crédits accordés. Les derniers résultats, en date du 31 mars 2022, ont été dévoilés il y a quelques jours par Mazamesso Assih, ministre chargé de l’Inclusion financière et de l’organisation du secteur informel.
Dans le détail, plus de 1,7 million de personnes issues de toutes les couches socioéconomiques du pays ont pu bénéficier de ces financements, alloués à travers 14 produits. Le taux de remboursement reste toujours aussi élevé, 94,48 %, mais des efforts restent à faire, a indiqué Mazamesso Assih.
Autre point important, le mécanisme s’est rapidement étendu sur tout le territoire, disposant à ce jour de 338 points de services et collaborant avec 22 prestataires de services financiers partenaires (PSF).
255 000 bénéficiaires supplémentaires d’ici 2025
Face à la croissance rapide des activités et à la nécessité d’assurer non seulement un meilleur contrôle, le gouvernement a procédé il y a quelques semaines à la redéfinition et l’extension des attributions du Fonds.
La démarche, qui s’accompagne de nouvelles dispositions en faveur des zones à faible taux d’accès aux services financiers, doit notamment permettre de toucher davantage de cibles. Dans le viseur, un objectif de 255 000 bénéficiaires supplémentaires à l’horizon 2025.
Digitalisation et renforcement des mesures incitatives
Pour les pouvoirs publics, cela passera notamment par un rapprochement des services, et l’amélioration des services.
D’ailleurs pour les cinq prochaines années, le ministère envisage de passer à un autre palier avec des moyens d’actions bien ciblées : digitalisation, et renforcement des mesures incitatives. D’autres actions sont également envisagées, pour améliorer la qualité de la gestion du portefeuille.
En outre, un mécanisme de facilitation entre les banques et les services financiers décentralisés est prévu, afin de mieux accompagner la croissance de la demande sur le marché de la microfinance.
Octave Bruce