(Togo First) - Un fort dynamisme est observé depuis une décennie sur le marché du financement des Etats de la zone Uemoa. Mais des défis subsistent.
L’agence régionale en charge du marché des titres publics, UMOA-Titres, a tenu ce jeudi 27 juin à Lomé, la deuxième édition de sa Journée d'Échange sur les Titres Souverains (JTS). L'événement, institué depuis l’an dernier comme un complément des Rencontres des Marchés des Titres Publics (REMTP), réunissait dans la capitale togolaise, les acteurs financiers autour de la thématique du développement du marché secondaire sous-régional.
La 2ème édition de la #JTS2024 a été officiellement ouverte par Madame Oulimata NDIAYE DIASSE et Moustapha BEN BARKA.
— UMOA-Titres (@umoatitres) June 26, 2024
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“Les Etats de l’UEMOA font face depuis plusieurs années à des besoins de financement croissants, liés non seulement à des programmes de développement ambitieux, mais aussi à la gestion de crises sanitaires et sécuritaires qui impactent nos pays. Dans ce contexte, le marché des titres publics (MTP), et par extension le marché financier régional, a fait montre d’une résilience accrue”, a indiqué en lever de rideau la directrice de l’agence Oulimata Ndiaye Diasse, qui a rappelé les excellentes performances enregistrées sur la dernière décennie.
“Notre marché dédié au financement des Etats de la zone Uemoa et de nos économies a très fortement évolué au cours des dix dernières années. Les montants mobilisés ont en effet fortement progressé d’année en année, passant de près de 2.000 milliards par an en 2013, à 7.194 milliards en 2023 après un pic exceptionnel de près de 10.000 milliards en 2020 au moment de la Covid-19”, a-t-elle dévoilé.
“Impérieuse nécessité de développer le marché régional”
Si le marché primaire a enregistré de profondes évolutions, non seulement en termes de montants, mais aussi de pratiques, avec notamment “le renforcement de la liquidité des instruments et la profondeur des marchés, l’assimilation des titres (abondement), la standardisation des instruments émis, la mise en place d’une courbe de taux, ou encore le renforcement de la transparence et disponibilité de l’information”, des défis subsistent au niveau du marché secondaire, a souligné la responsable.
“Au rang des piliers du développement d’un marché obligataire local, figure non seulement l’expansion du marché primaire dont nous nous réjouissons au regard des résultats, mais aussi et surtout le développement du marché secondaire”.
En effet, ce segment, malgré là également une forte croissance décennale et un dynamisme apparent (le volume annuel transigé est passé de 100 milliards en 2014 à près de 2.073 milliards en 2023, avec à la clé une hausse de 18 à 93 du nombre de participants), fait face à plusieurs difficultés. Entre autres, la recherche de titres, la définition du juste prix des instruments, la finalisation des opérations, ou encore le taux de rotation du portefeuille des titres publics émis par voie d’adjudication.
De nouvelles infrastructures en gestation
Face à ces enjeux de mobilisation de ressources, des travaux sont en cours, pour lancer une plateforme de cotation, destinée à renforcer la transparence sur le marché.
Octave A. Bruce