(Togo First) - Au cours d’un décryptage de la situation économique du Togo, la mission du FMI qui a séjourné au Togo du 18 au 31 octobre 2018, estime que le niveau d’endettement du Togo devrait passer sous la barre de 70%, en ligne avec les critères de convergence macroéconomique de l’UEMOA.
Dans la même lignée, le déficit budgétaire devrait être inférieur à 3% du PIB. « Nous pensons que pour 2019, le budget du Togo doit pouvoir arriver à se conformer aux critères de convergence macroéconomique de l’UEMOA, c'est-à-dire avoir déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB et également avoir un niveau de dette qui sera inférieur à 70% du PIB », a déclaré le chef de mission.
Mais cet objectif, à l’analyse, fort ambitieux compte tenu du ratio Dette publique / PIB qui reste encore élevé malgré la réduction de son niveau ces dernières années, ne pourra être atteint que si le pays maintient le cap des réformes en cours et de celles qui devraient être convenues pour être mises en œuvre sur les six prochains mois, précise la mission.
A titre de rappel, selon la mission, « les réformes structurelles avancent comme prévu. Ainsi par exemple, les réformes de l’OTR qui consistent à améliorer la mobilisation des recettes et également les réformes pour le renforcement du compte unique du trésor (ramener au niveau du trésor tous les comptes qui sont au niveau des banques commerciales). Ces réformes devraient permettre d’avoir une meilleure gestion de la trésorerie et diminuer le taux des emprunts. Et à ce niveau également, tout va dans la bonne direction ».
S’agissant de la gestion des investissements publics, la mission conclut que « des réformes sont en train d’être mises en œuvre pour faire en sorte que dans le budget 2019, les projets soient sélectionnés sur la base des critères qui, par exemple, nécessitent que ce soient uniquement les projets en cours ou les nouveaux projets qui y soient insérés, et que seulement les budgets des projets qui ont fait l’objet d’études de faisabilité soient également insérés dans le budget 2019 ».
A l’échéance 2021, porté par les réformes, le pays ambitionne de contenir l’évolution de son taux d’endettement projeté à 52,8%.