(Togo First) - Au Togo, l’assainissement des finances publiques entamé début 2017, avec pour objectif de ramener la dette à un niveau plus soutenable, devrait porter ses fruits cette année. Selon la Coface dans son rapport-pays, « la dette publique devra confirmer la trajectoire descendante entamée en 2017 pour espérer repasser rapidement sous le seuil de la norme communautaire de l’UEMOA, fixée à 70 % » du PIB.
A la fin 2017, l’endettement du public représentait 77,3 % du PIB contre 81,5 % fin décembre 2016.
Fortement endetté en raison des énormes investissements réalisés dans les infrastructures entre 2012 et 2016, le Togo semble déployer de grands efforts pour consolider ses comptes publics. Selon Coface, les dépenses en capital qui ont porté la croissance ces cinq dernières années devraient continuer à baisser pour revenir à un niveau plus soutenable. En lieu et place, des reformes incitatives entreprises au début de cette année, portent l’objectif d’améliorer le climat des affaires et d’attirer plus investissements privés. A cet effet, la Bad table sur une croissance à deux chiffres (+10 %) de l’investissement privé en 2018. Cette dynamique devrait se poursuivre les prochaines années.
Autre volet des nouvelles orientations devant servir de feuille de route pour les pouvoirs publics durant cet exercice, Lomé mise désormais sur une augmentation des recettes publiques combinée à une réduction des investissements financés sur ressources intérieures (en pourcentage du PIB). « Les réformes de l’administration fiscale, parmi lesquelles la création de l’Office Togolais des Recettes en 2015, devraient notamment permettre d’augmenter les revenus », assure l’assureur-crédit. La nouvelle politique de collecte de l’OTR, tournée vers le civisme fiscal devrait contribuer à cette performance.
Par ailleurs, la Coface croit que la hausse des recettes sera également impulsée par « le contexte sous-régional, globalement plus favorable, et les investissements récents dans les infrastructures de transport ».
A l’horizon 2019, le Togo compte réduire son déficit budgétaire de 9,8 % en 2016 à 4,7 % du PIB.
Fiacre E. Kakpo