(Togo First) - A Togo, la loi de finances 2018 approuvée par le parlement le 20 décembre dernier apporte quelques modifications à celle de l’année dernière en matière de fiscalité.
Ainsi, le gouvernement joue la carte de l’allègement fiscal pour lutter efficacement contre la pauvreté, réduire le chômage et relancer la consommation et l’investissement.
La nouvelle orientation de Lomé porte un ensemble de mesures qui devrait fournir un cadre réglementaire plus attractif aux investisseurs aussi bien locaux qu’étrangers.
Au rang des nouvelles incitations, les PME régulièrement formalisées bénéficieront d’une exonération sur la taxe professionnelle unique pour leur toute première année d’activités. Les entrepreneurs togolais sont également dispensés de payer les droits d’enregistrement et des timbres préalablement prévus au titre de la loi de 2017, lors de la création de leurs entreprises.
D’un autre côté, le gouvernement togolais réduit de 3 points de pourcentage les droits d’enregistrement sur les titres fonciers qui passent désormais de 5% à 2%. Il s’agit d’un ensemble de mesures qui a pour objectif de permettre aux PME/PMI de se doter du filet de sécurité nécessaire pour avoir facilement accès au crédit auprès des institutions financières.
Outre ces assouplissements, la loi de finances 2018 réorganise le Code Général des Impôts (CGI) dans le but de stimuler la création d’entreprises dans la deuxième plus performante économie de l’Uemoa en termes de croissance sur les 5 dernières années.
Autre mesure phare qu’il convient de citer : depuis le 1er janvier, les entrepreneurs togolais peuvent créer une SARL sans capital initial.
Un cocktail de réformes économiques qui sonne comme une révolution et qui devrait porter ces fruits d’ici la fin de l’année. C’est d’ailleurs au regard de cette dynamique que la Banque mondiale table sur une reprise vigoureuse de la croissance économique en 2018. Cette année, selon l’institution de Bretton Woods, le PIB devrait progresser de 5,3%.
Selon les chiffres officiels, l’année 2017 a enregistré plus de 10 000 nouvelles entreprises. La mise en place d’un cadre réglementaire attractif devrait porter les recettes publiques dans les années à venir et réduire fortement le déficit budgétaire du pays de 7 millions d’habitants.
Fiacre E. Kakpo