(Togo First) - La capitale togolaise Lomé réunit depuis hier mardi les experts et points-focaux régionaux sur les questions de lutte contre l'apatridie au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
La rencontre de trois jours vise à faire le point sur les avancées de la campagne lancée en 2014 au sein de l’espace communautaire. Cette campagne visait à mettre fin à l'apatridie à l'horizon 2024, en dotant notamment à cette date, tous les citoyens de l'espace communautaire d'une pièce d'identité.
L’un des objectifs de la rencontre est de « mettre en place une procédure d'identification des cas d'apatridie, ce qui permettra aux Etats de quantifier le nombre d'apatrides qu'on a sur son sol, de voir dans quelle mesure on peut aller à l'éradication », selon Kalipe Kossi, Vice-président de la Commission nationale de lutte contre l'apatridie au Togo (CNLA).
Les experts envisagent notamment un projet de loi-modèle régional, pour institutionnaliser et légiférer en faveur de la naturalisation des apatrides.
A l’ouverture de ces travaux, qui prennent fin demain, le ministre chargé de la justice, Pius Agbetomey, a relevé les efforts du Togo en la matière, notamment la récente ratification de deux conventions sur la lutte contre l’apatridie et la mise en place de la commission nationale de lutte contre l'apatridie (CNLA).
« Par ailleurs, l’égalité homme-femme dans la transmission de la nationalité et dans la déclaration des naissances est une réalité au Togo depuis plusieurs années déjà », a-t-il ajouté.
Rappelons que l’apatridie est le statut d’un individu dépourvu de nationalité, ou n’étant reconnu par aucun Etat comme son ressortissant. Selon le HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés), ils seraient environ 100 millions dans le monde, dont une importante proportion en Afrique de l’ouest.
Ayi Renaud Dossavi