(Togo First) - Au Togo, la célébration du 1er mai, journée internationale des travailleurs, a été marquée notamment par une rencontre entre le gouvernement représenté par Gilbert Bawara, ministre en charge du travail et du dialogue social, et ses collègues, avec les représentants des centrales syndicales. La rencontre fut l'occasion pour les travailleurs togolais de présenter leurs doléances à l'exécutif pour l'amélioration de leurs conditions de vie. On relèvera notamment un appel à faire respecter la mesure de revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti adoptée il y a quelques mois, faisant passer de 35 000 à 52 500 francs CFA, le salaire minimum.
« Nous avons demandé aux employeurs de tout faire pour que le nouveau SMIG soit véritablement appliqué dans toutes les entreprises, sans exception », a indiqué d'entrée de jeu Emmanuel Agbenou, Porte-parole des centrales syndicales. « Ensuite », ajoute-t-il, « nous avons demandé au gouvernement de renforcer et améliorer l'appui de l'Etat aux organisations syndicales pour leur permettre d'assurer la formation et l'éducation ouvrièrew aux travailleurs », poursuit le représentant.
Ces acteurs ont également appelé de manière « urgente » à mettre en place un plan de soutien aux entreprises, en particulier les Petites et moyennes entreprises et industries (PME-PMI), affectées par les conditions économiques, tout en suggérant que plus de 50 % des entreprises sont encore impactées par les crises socio-économiques. Les revendications ont également ouvert l'extension des mesures sociales, en particulier au secteur informel.
« Nous avons également demandé qu'on accélère le processus d'extension de l'assurance maladie et la protection sociale aux acteurs de l'économie informelle. Nous avons demandé aux employeurs d'assurer la promotion du dialogue social dans les entreprises pour résoudre un certain nombre de problèmes spécifiques et anticiper sur des conflits. Également, on a demandé au gouvernement de mener des actions dans le cadre du renforcement du partenariat entre l'Etat et l'enseignement confessionnel », retient-t-on notamment.
Des avancées saluées
Dans le même temps, les centrales syndicales reconnaissent les avancées sur ces dernières années, notamment l'amélioration des rémunérations des fonctionnaires à hauteur de 10 % de la valeur indiciaire, l'allocation d'une indemnité de transport, la redynamisation du cadre national du dialogue social à travers la tenue du Forum National du Dialogue Social, ou encore l'augmentation de 50 % du SMIG dans le secteur privé, et la mise en route de l'assurance maladie universelle.
De son côté, le ministre Bawara a bien accueilli ces doléances et salué ce cadre d'échange. Le représentant du gouvernement s'est ainsi réjoui félicité de ce que, « dans un esprit d'honnêteté et de sincérité, les grandes avancées et les importants progrès qui ont été réalisés par le gouvernement ont été reconnus tant par les organisations syndicales que par les employeurs. »
« Aucune œuvre n'est parfaite, nous continuons à être à l'écoute », a-t-il ajouté.
Ayi Renaud Dossavi