Depuis Lomé, la BIDC veut maintenir ses relations avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso

Gouvernance économique
mercredi, 02 octobre 2024 08:35
Depuis Lomé, la BIDC veut maintenir ses relations avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso

(Togo First) - En dépit des tensions politiques au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) maintient et souhaite poursuivre ses relations financières avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Si ces trois pays sahéliens, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont entamé des démarches pour quitter la CEDEAO, la Banque de développement communautaire souhaite préserver ses partenariats avec eux, d’autant plus qu’ils continuent à rembourser leurs dettes.

C’est la position partagée au public par Dr. George Agyekum Donkor, président de la BIDC, en marge de la 89e session ordinaire du Conseil d'administration de la Banque, qui s’est tenue le mardi 1er octobre 2024 à Lomé, au siège de l’institution.

« En ce qui concerne les pays membres de l’Alliance pour le Sahel, tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la Banque maintient des relations commerciales solides avec eux, malgré les tensions politiques », a affirmé M. Donkor. « Le Burkina Faso, par exemple, est à jour dans ses obligations de remboursement de prêts, et le Niger a également commencé à rembourser ses dettes », a-t-il ajouté depuis la capitale togolaise.

Une institution financière et non politique

« Même si ces pays décident de quitter la CEDEAO, cela ne devrait pas affecter leurs obligations de remboursement, car la Banque reste une institution financière et non politique », a précisé le président de la BIDC.

La position de la BIDC devrait trouver un écho favorable au Togo, qui travaille activement à renforcer ses échanges avec les trois pays de l’AES, notamment dans le domaine douanier.

Créée en 1999, la BIDC affichait un capital autorisé de 3,5 milliards de dollars à fin 2023, dont 70 % détenus par les actionnaires régionaux (les 15 États membres de la CEDEAO). À eux trois, les pays de l’AES représentaient 6,29 % du capital détenu par les États (comparé à 31,24 % pour le Nigeria, 15,71 % pour le Ghana et 3,43 % pour le Togo).

Ayi Renaud Dossavi

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