(Togo First) - Un atelier de partage des résultats du CPIA du Togo 2017 (évaluation de la qualité des politiques et institutions publiques) et des meilleures pratiques, a réuni ce lundi 1er octobre les points focaux des différents ministères et les experts de la banque mondiale. Organisé par la cellule Climat des affaires, chargée depuis l'année dernière d'assurer la coordination technique de ce processus, il a été ouvert par le Ministre de la Planification et du Développement.
Outre le Ministre présent à ce rendez-vous, l'atelier a vu la participation de plusieurs autorités, le Ministre-Conseiller, coordonnateur du MCA-Togo, Stanislas BABA, la Secrétaire d'Etat-Conseillère du Président de la République en Charge du Climat des Affaires, Sandra Johnson, le Secrétaire Permanent pour le suivi des politiques de reformes et des programmes financiers, Mongo Aharh-Kpessou, et la Représentant Résidente de la banque mondiale, Hawa Cissé Wagué.
La rencontre a permis à l’équipe de la Banque mondiale de présenter brièvement la performance du Togo, qui gagne cette année un point pour établir son score global à 3,1 points, au même niveau que la moyenne Subsaharienne. Concrètement, les échanges ont gravité autour des forces, des faiblesses et des opportunités de réforme pour améliorer ce score, décisif à l’accroissement des ressources IDA.
Ainsi, contrairement à une stagnation notée ces six dernières années, le Togo a connu une amélioration de sa note CPIA en 2017, tirée par la bonne performance de la composante « Gestion Economique». Et modestement par "la Gestion des institutions" marquée particulièrement par l'amélioration du score du sous-volet "Transparences, responsabilité et corruption" qui est passé de 2,5 à 3 contre une moyenne sous-régionale de 2,7/6.
La Banque encourage donc les autorités togolaises à maintenir la trend positif observé visant à réduire le déficit budgétaire, à abaisser la courbe du niveau d'endettement public, et le renoncement à certains mécanismes non conventionnels de financement extra-budgétaires. Aussi, salue-t-elle, l'engagement politique au plus haut niveau de l'Etat à conduire les réformes, la création de l’OTR qui a permis d’améliorer substantiellement les recettes fiscales, l’accès en ligne des données budgétaires détaillées via Boost et rapports d’exécution du budget, le cadre institutionnel « performant » de mise en exécution et de suivi des reformes liées à l’amélioration du climat des affaires et les efforts en matière d’inclusion sociale.
Diagnostiquant des nombreuses faiblesses qu’il faudra corriger pour hisser le pays au rang des meilleures pratiques, tels que, le Sénégal et le Rwanda, l’équipe de la Banque a préconisé quelques options de réformes.
Par ailleurs, les points focaux représentant les différents départements ministériels ont également été instruits à partager avec les experts de l’institution de Bretton Woods les différentes réformes en cours dans leur secteur ainsi que leur état de mise en œuvre, pour une évaluation juste et objective.
Pour rappel, le CPIA est un outil destiné à guider les reformes propices à la relance économique dans les pays membre du Groupe de la Banque mondiale, éligibles aux ressources IDA, bras de la Banque qui cible les pays les plus pauvres.
Fiacre E. Kakpo