(Togo First) - Croissance faible, environnement international de plus en plus défavorable, durcissement des conditions financières pour lever des capitaux sur les marchés internationaux, redressement des cours des matières premières contrasté avec le plafonnement ou la baisse des prix des minerais, hausse et changement de la composition de la dette publique, faiblesse de la productivité. Des nuages s’amoncellent sur l’Afrique.
La Banque mondiale a abaissé, dans son rapport semestriel sur la conjoncture économique africaine publié ce mercredi 3 octobre, ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne à 2,7%, en 2018, contre une précédente estimation de 3,1%.
Une révision à la baisse par rapport aux projections d’avril (+3,1%), motivée par les nouveaux risques qui ont émergé dans un contexte mondial, globalement incertain.
Le ralentissement de la reprise dans la région (0,4 point de pourcentage inférieur aux prévisions d'avril) s'explique par la croissance plus lente que prévue des grandes économies de la région, notamment le Nigéria, l'Angola et l'Afrique du Sud.
Cette situation contraste avec la dynamique observée dans les autres pays d’Afrique de l’Ouest. L'activité économique est restée solide dans les pays traditionnellement à croissance rapide moins riches en ressources, tels que la Côte d'Ivoire, le Kenya et le Rwanda. Un allant entraîné par la production agricole, les services, la consommation des ménages et l'investissement public, a indiqué l’institution de Bretton Woods.
Pour accélérer et maintenir une dynamique de croissance inclusive, la Banque mondiale encourage les dirigeants africains à, d’une part, poursuivre les investissements qui favorisent le capital humain et stimulent la productivité, et, d’autre part, à améliorer la gestion des ressources.
L’activité économique devrait croître de 3,3% 2019 et 3,6% à l’horizon 2020, selon les estimations de la Banque mondiale.
Fiacre E. Kakpo