(Togo First) - Ce lundi 04 mars 2019, le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a lancé officiellement le Plan National de Développement 2018-2022 au cours d’une cérémonie à laquelle ont pris part diverses personnalités du monde financier et de l’écosystème international, notamment Gilbert Fossoun Houngbo, président du FIDA, Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Benin, Ade Ayeyemi, directeur général du groupe ETI, Samuel Mathey, l’économiste togolais promoteur du concept « Entreprendre à Zéro Franc », et l'économiste français Patrick Sevaistre.
Dans son discours de lancement, il tire sa source d’inspiration de la devise du pays où le travail occupe la toute 1ère place et encourage ses concitoyens à cultiver cette valeur. « C’est le principal atout dont nous disposons pour donner corps au rêve d’un Togo prospère ». Il ajoute que « si nous partageons l’amour du travail qui génère la croissance, nous devons également tout mettre en œuvre pour partager les fruits de la croissance ».
Tout en reconnaissant que des efforts sont faits ainsi que l’illustre l’amélioration progressive des agrégats économiques, il relève qu’avec le PND, l’enjeu, est « désormais de préserver ces avancées et d’en consolider les bases pour progresser davantage et, dans le même temps, mettre l’accent sur la redistribution des richesses entre toutes les filles et tous les fils de notre pays. Car la croissance ne vaut que par sa capacité à être inclusive ; et le développement n’a de vertu que lorsqu’il parvient à se frayer un chemin jusqu’aux hameaux lointains et à vivre dans tous les foyers ».
Pour atteindre l’objectif commun de prospérité partagée, relève le N°1 togolais, « nous devons rester lucides et prendre la juste mesure du chemin qui nous reste à parcourir ».
Par ailleurs, fait-il constater, « si les appuis extérieurs seront des catalyseurs, la participation citoyenne sera également renforcée, car le civisme fiscal est une composante importante pour la réussite de notre PND ».
Si, ainsi que le souligne Faure Gnassingbé, « le consentement de tous les contribuables à l’impôt participe de la démarche inclusive recherchée dans le PND », « il devrait avoir comme pendant naturel, l’obligation de reddition de comptes ».
Dans un discours délivré au nom des populations bénéficiaires, Komi Dovi Koudou, promoteur de Natuthé Kinkeliba, appelait, dans la mise en œuvre de ce plan, à la reddition des comptes et à l’obligation de rendre compte aux populations.
Notons que le PND vise à créer 500 000 emplois à l’échéance 2022 et une croissance de 6,6% chaque année avec un pic de 7,6% en 2022. Le Togo devrait mobiliser 4622 milliards FCFA pour sa mise en œuvre dont une part du secteur privé projetée à 65%, soit environ 3000 milliards FCFA.
Séna Akoda