(Togo First) - Crédits à l’économie en hausse, coût du crédit et dette en baisse, l’activité économique au Togo, a repris des couleurs en début d’année, en continuité de la dynamique observée en 2018, où la croissance a été plus forte que prévue. C’est l’un des points importants soulevés ce jeudi par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya (photo), à l’occasion de la deuxième session du Conseil national du crédit (CNC) au titre de l'année 2019.
Au regard des données de cette première partie de l’année, le ministre confirme les projections de croissance annoncées pour 2019 par le FMI. « Selon les données disponibles, la croissance économique devrait atteindre 5,1% en 2019, après 4,9% en 2018 et 4,4% en 2017. Cette hausse serait impulsée par tous les secteurs d'activité, en particulier le secteur tertiaire, dans un contexte de maîtrise des équilibres macroéconomiques.», a souligné Sani Yaya.
Il a ensuite salué l’amélioration des conditions de financement, ce qui a, sans doute, porté l’augmentation du crédit accordé à l’économie, qui s’est située à 38% du PIB fin mars, soit le taux le plus élevé dans l'Uemoa. Bien que ce volume demeure encore faible par rapport aux besoins en investissement, a-t-il rappelé.
« Au 31 mars 2019, les crédits à l'économie ont progressé, sous l'impulsion des activités d'intermédiation des banques et des systèmes financiers décentralisés.», a-t-il fait savoir.
Dans le même élan, « le coût du financement bancaire s’est inscrit en baisse. Ainsi, le taux d'intérêt moyen pondéré des crédits accordés par les banques est ressorti à 7,80% à fin mars 2019, contre 8,31% constatés un an plus tôt, soit une diminution de 51 points de base. »
Situation sympathique, la dette publique, longtemps restée un goulot d’étranglement pour les investissements publics, s’est inscrite à la baisse, tombant à 67,5% pour une norme communautaire de 70%, alors que l’apurement des arriérés et l’assainissement des finances publiques, ont été poursuivis.
Pour le ministre, « cette tendance baissière devrait se poursuivre, avec la maîtrise du déficit public, en liaison avec une rationalisation plus poussée des dépenses publiques et une forte mobilisation des recettes fiscales». Dans ces conditions, l'inflation devrait rester faible pour ressortir à 1,7% en 2019, contre 0,9% en 2018.