(Togo First) - La journée africaine de lutte contre la corruption va être commémorée demain, 11 juillet 2018. En prélude à cet événement, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), acteur de premier plan au Togo de la lutte contre ces crimes économiques, a marqué l’événement par un discours délivré ce 10 juillet 2018 par son président, Essohana Wiyao.
En effet, devant les gens de médias, celui-ci a lancé un appel à la mise en commun des actions pour prévenir ou reprimer cette infraction. « En ce jour solennel du 11 juillet 2018, j’invite tous les acteurs de bonne gouvernance du secteur public, du secteur privé, de la société civile, les médias, bref tout le monde à se joindre à la lutte anti-corruption au Togo ».
Il s’agit d’amener le pays, au travers d’une synergie d’actions, à respecter ses engagements en ce domaine. Le Togo est l’un des tout premiers pays à ratifier la convention de Maputo au Mozambique sur la lutte contre la corruption. Mieux, ajoute le président de la HAPLUCIA, cette ratification traduit la volonté du Togo de faire de la lutte contre ce phénomène l’une de ses priorités stratégiques.
Si aucun chiffre, ni aucun état des lieux n’ont été dressés au plan national, encore moins les perspectives dévoilées, en revanche au plan continental, les données sont alarmantes, et révèlent l’urgence de donner un coup de fouet aux actions engagées pour combattre le fléau. L’Afrique perd chaque année $ 148 milliards, soit 83 472 milliards FCFA du fait de la corruption. Un montant qui dépasse de loin l’aide publique au développement accordée chaque année au continent.
Le 31ème sommet de l’Union Africaine a été centré sur ce phénomène pour dégager une approche régionale et parvenir à contenir sa progression galopante.
Séna Akoda