Togo : la HAPLUCIA a enregistré 88 plaintes et dénonciations, de 2018 à 2023

Gouvernance économique
lundi, 11 décembre 2023 11:03
Togo : la HAPLUCIA a enregistré 88 plaintes et dénonciations, de 2018 à 2023

(Togo First) - Au Togo, la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), a reçu 88 plaintes et dénonciations relatives aux pots de vin entre 2018 et 2023. Ce bilan a été présenté le vendredi 8 décembre dernier à l’occasion de la célébration, de l’édition 2023, de la journée internationale de lutte contre la corruption.

Selon la HAPLUCIA, 12 des 88 plaintes, sont enregistrées cette année et soumises à divers traitements. « Certains dossiers ont été traités et certaines personnalités impliquées ont remboursé les fonds qui étaient détournés », a confié Kimelabalou Aba, le président de la HAPLUCIA.

Sur le plan de la coopération, le pays par le biais de la HAPLUCIA, a adhéré à plusieurs organisations internationales et abrite actuellement le Secrétariat du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’ouest (RINLCAO), est membre de l’Association des agences anti-corruption d’Afrique.

Le pays s’est également doté de plusieurs mécanismes pour combattre et faire changer les mentalités et les comportements sur la corruption. Il s’agit notamment de la création des organes de contrôle et de régulation tels que la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat, l’Inspection générale du Trésor, l’Inspection générale des Finances, l’OTR ou encore la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF).

Malgré ces dispositions prises, des défis restent à relever, estime le patron de l’organe de répression, Kimelabalou Aba, qui relève une insuffisance des pouvoirs d’investigation de sa structure, la faiblesse de la répression des faits de corruption et des infractions assimilées et le manque de protection des lanceurs d’alerte, comme facteurs qui ralentissent la lutte au Togo.

Porté à la tête de la HAPLUCIA récemment, Kimelabalou Aba soutient que pour une lutte réussie, une prise de conscience collective est indispensable. « Seule la mobilisation de toutes les entités engagées peut garantir un développement humain durable de notre pays », a-t-il indiqué.

Esaïe Edoh

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