(Togo First) - Hier, 13 septembre 2018, le Premier ministre togolais Komi Sélom Klassou a lancé officiellement la campagne nationale de lutte contre la corruption.
Cette campagne portée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), va ouvrir « une ère de tolérance zéro », de l’avis du Premier ministre.
Cette lutte, ajoute-t-il, doit être « collégiale, conséquente, structurante et efficiente ». Elle se veut, en effet, un moyen pour sensibiliser aux conséquences nocives de ces fléaux et impliquer les populations, le secteur public, le secteur privé, dans le combat engagé contre ces pratiques qui compromettent les efforts de développement des nations.
A propos des effets de la corruption, Essohana Wiyao, président de la HAPLUCIA, a cité l’ancien secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen, feu Kofi Annan, qui disait : « La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’Etat de droit, entraîne la violation des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité. Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches et pauvres, mais c’est dans les pays en développement qu’il est le plus destructeur ».
Le N°1 de la HAPLUCIA invite les populations à dénoncer tout acte de corruption. Cette campagne entre dans le cadre des actions de prévention. Mais la HAPLUCIA dispose aussi de moyens de répression.
Selon l’index de perception de la corruption dans le secteur public en 2017, publié par Transparency International, le Togo totalise 32 points contre 29 en 2014 et 2013 et se classe à la 117è place des pays les moins corrompus sur 180 pays. A l’échelle africaine, il demeure dans le Top 25 des pays les plus corrompus.
Séna Akoda