(Togo First) - L'Américain David Malpass, actuel président de la Banque mondiale nommé en 2019 par Donald Trump, a annoncé hier mercredi qu'il quitterait son poste d'ici au 30 juin, soit un an avant la fin de son mandat. Si les raisons de sa démission n'ont pas été précisées, le dirigeant âgé de 66 ans évoque dans sa note "de nouveaux défis".
Cette annonce intervient en pleine réforme de l'institution, qui est poussée à agir davantage sur la question climatique. Le groupe est « fondamentalement solide, financièrement viable et bien placé pour accroître son impact sur le développement face aux crises mondiales urgentes », a-t-il indiqué dans un communiqué, y voyant « une opportunité pour une transition de direction en douceur ».
David Malpass était en poste depuis 2019 pour un mandat de cinq ans à la tête de l'Institution de Bretton Woods. Certains de ses détracteurs l'ont accusé d'être climatosceptique, voyant dans sa démission un signal fort pour l'institution multilatérale basée à Washington, qui cherche à renforcer son engagement sur les questions climatiques.
Pour l'heure, il est difficile d’évaluer l'impact d'un éventuel recentrage de l'institution de Bretton Woods sur les questions climatiques, alors que les pays africains veulent faire entendre leur voix sur le terrain de la lutte contre le changement climatique et appellent à plus de soutien et d'équité climatiques de la part des grands pollueurs de la planète, notamment les États-Unis, les pays de l'UE et la Chine.
En rappel, l’entretien entre le chef d'État togolais, Faure Gnassingbé, avec le numéro 1 de la Banque mondiale, lors de sa visite à Washington en décembre dernier. Dans leurs échanges, l’homme d’Etat aura mis en avant plusieurs points, dont les secteurs agricole et minier, ainsi que le changement climatique. Ce qui témoigne de l'intérêt grandissant que suscitent de telles questions depuis le continent africain.
Ayi Renaud Dossavi
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