(Togo First) - Avec l’onction du Fonds monétaire international (FMI), le Togo projette d’emprunter en devises sur le marché international cette année.
Les autorités estimant l’environnement global propice, prépareraient une opération de grande envergure, après avoir été coupé du marché financier international des années durant. « Nous envisageons d’entreprendre une opération de reprofilage de la dette dès 2019, afin de profiter de conditions plus favorables sur le marché international ; cette opération sera éventuellement appuyée par une garantie à l’appui des réformes, fournie par nos partenaires au développement. », ont signalé les autorités locales aux services du FMI.
Bien que le pays ait réduit, en moins de 2 ans, sa dette publique de plus de 7 points de pourcentage, il doit encore faire face à un risque de refinancement de sa dette intérieure qui fait émerger de nouveaux défis.18,3% de la dette intérieure devrait être remboursée totalement en 2019 selon les données officielles consultées par Togo First. Les mêmes statistiques estiment que globalement, la dette intérieure devrait échoir dans 3,8 ans.
En vue d’atténuer les pressions de refinancement qui s’annoncent en cascade sur les cinq (5) prochaines années, le gouvernement togolais prévoit de négocier un emprunt extérieur de maturité longue pour racheter une partie de la dette intérieure dont la maturité est relativement courte. Le montant de l’opération est estimée à environ 8% du PIB, soit plus de 200 milliards FCFA.
Cette stratégie contribuera à alléger « le poids du service de la dette dans le budget en substituant une partie de la dette intérieure libellée en FCFA par une dette extérieure de maturité plus longue et à un taux plus bas », souligne-t-on. Lomé souhaiterait d’ailleurs que l’emprunt soit libellé en euro pour se prémunir des contrecoups du risque de change, la monnaie européenne étant globalement stable et arrimée en parité fixe au FCFA.
Malgré cette sortie sur le marché international, la dette publique togolaise devrait descendre cette année sous la barre des 70%, selon l’institution basée à Washington.
Fiacre E. Kakpo