(Togo First) - Au Togo, les autorités publiques comptent intégrer le dividende démographique dans le budget 2025. Un atelier sur la budgétisation sensible au dividende démographique s'est tenu à cet effet à Lomé du 15 au 16 juillet 2024, à l’initiative de la Direction Générale du Budget et des Finances. Organisé avec l'appui technique et financier de la Commission Économique pour l'Afrique (CEA), cet atelier a permis aux acteurs impliqués de comprendre le lien entre la budgétisation sensible au genre (BSG) et la budgétisation sensible au dividende démographique (BSDD) en vue de leur intégration dans le Document Budgétaire Sensible au Genre (DBSG 2025).
À l’ouverture des travaux, Essokiza Anakpa, Directeur Général du Budget et des Finances, a souligné que le dividende démographique était un levier de développement clé. Selon le fonctionnaire, en intégrant ces considérations dans la programmation budgétaire, le pays d’Afrique de l’Ouest veut maximiser les avantages économiques d'une population jeune et dynamique. « La prise en compte du dividende démographique dans la budgétisation sensible au genre peut permettre aux gouvernements de mieux adapter leurs politiques en faveur de l'égalité grâce à une allocation plus efficace des ressources budgétaires », a-t-il déclaré, en remerciant les partenaires techniques et financiers, notamment la CEA, pour leur soutien constant.
À cet égard, la BSDD et la BSG constituent des outils complémentaires permettant d'analyser et de plaider pour des politiques budgétaires favorables à des investissements durables dans l'éducation, la santé et l'autonomisation des femmes. Le dividende démographique couvre les avantages économiques potentiels qu'un pays peut réaliser en ayant une population majoritairement jeune et en âge de travailler.
Au Togo, ces travaux interviennent dans un contexte où le pays, comme plusieurs voisins de la sous-région, compte une population majoritairement jeune, avec plus de 37,5 % de la population ayant moins de 15 ans et 59 % moins de 25 ans. De plus, les femmes représentent 51,3 % de la population. Et le taux de dépendance démographique est de 75 % (signifiant que 100 adultes en âge de travailler prennent en charge 75 personnes dépendantes).
Ayi Renaud Dossavi