« Le Togo est distingué comme un hub financier. Nous sommes surtout attirés par les réalisations sur le plan financier. Il est donc primordial d’y être présent en tant qu’investisseur ». C’est ainsi que le Financier américano-burkinabé, Simon Tiemtoré, Ceo de Lilium Capital qui détient Vista group, pressenti pour reprendre Oragroup, a détaillé ses ambitions togolaises, au sortir de ses échanges avec Faure Gnassingbé, à Washington, en marge du 2e sommet Afrique-Etats-Unis qui se tenait la semaine dernière dans la capitale américaine.
« Nous avons présenté au chef de l’État Faure Gnassingbé la stratégie de croissance du Groupe bancaire Vista et celle de notre groupe d’investissement, Lilium Capital, dans le cadre effectivement du renforcement des liens entre les Etats-Unis et l’Afrique » a-t-il précisé.
Des propos qui viennent confirmer un peu plus l’entrée annoncée de Lilium Capital, la holding financière de l’homme d’affaires américano-burkinabé, dans le tour de table d’Orabank.
Selon les informations de Togo First, le burkinabé avec son groupe bancaire Vista Group, présent notamment en Guinée, en Sierra Leone, en Gambie, et plus récemment au Burkina, avec la reprise d’un actif du géant français BNP Paribas, s'apprête à prendre le contrôle d’Oragroup, le groupe bancaire basé à Lomé, et présent dans plus de 12 pays.
Jusqu’à présent, les informations circulent peu sur la transaction qui est à un stade avancé, selon des proches du dossier. Emerging Capital Partners reste prudent d’autant que déjà en novembre 2020, la cession de ses parts à l’Institut de prévoyance sociale - Caisse générale de retraite des agents de l’État ivoirien (IPS-CGRAE), a été bloquée par le régulateur du secteur bancaire de l’Uemoa.
Après cet échec, ECP, qui après avoir ouvert 20% du capital de la holding au grand public (introduction en bourse), cherche à quitter le tour de table avec ses partenaires historiques européens, s’est lancé à la quête d’un nouveau repreneur. Outre le fonds dirigé par Vincent Le Guennou, les institutionnels Proparco, filiale de l’AFD, German Investment Corporation (DEG) et Belgian Investment Company for Developing Countries (BIO) devraient également quitter le tour de table.
Fiacre E. Kakpo