(Togo First) - En ligne avec son ambition d’une meilleure gouvernance minière, le Togo veut disposer d’une cartographie des mines artisanales à petite échelle et des carrières clandestines qui se développent sur son territoire. La démarche devrait permettre à l’Etat de mieux localiser ces sites d’exploitations artisanales, à petite échelle et même clandestines, des ressources minières comme l’or et le diamant. Objectif ultime : mieux encadrer le secteur pour en faire un meilleur contributeur à l’économie nationale.
Selon divers rapports, notamment de l’Initiative de Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et de la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG), l’exploitation de l’or et du diamant au Togo s’effectue sous forme artisanale sur plusieurs sites alluvionnaires. Et même si l’activité de commercialisation de ces ressources occupe une place croissante dans les activités d’exportation, ces dernières années, l’essentiel des ressources exportées provenaient des pays voisins, nuancent-ils.
Selon un document consulté par Togo First, l’élaboration de la cartographie comportera deux axes principaux : d’abord la conception d’une carte identifiant et géo-localisant l’étendue de toutes les mines clandestines artisanales à petite échelle et des carrières d’exploitation de matériaux de construction (sable, graviers, latérites et quartzites) recensées sur le territoire. Ensuite, la mise en place d’une base des données compatible à ArcGIS et SIG courants, renfermant toutes les données thématiques collectées : le classement des sites selon leur ressort administratif, la superficie de chaque site, le type de minerai ou matériau de construction.
Cette activité sera financée par le Projet de Développement et de Gouvernance Minière qui a lancé un avis de recrutement d’un consultant, dans cette perspective.
Séna Akoda