(Togo First) - Au Togo, le gouvernement explore de nouvelles voies pour une gestion efficace des ressources en eau, notamment en envisageant la possibilité d'introduire une taxe sur les forages. Cette possibilité a fait l'objet de premières discussions lors du Conseil des ministres, le mercredi 20 décembre 2023, où une communication relative au Fonds de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (Fonds-GIRE) a été présentée par le ministre d'État, ministre de l'Eau et de l'Hydraulique Villageoise.
« Le chef de l'État a instruit le gouvernement de mener une réflexion pour le cas des ménages utilisant le prélèvement des eaux souterraines par forage pour leur consommation domestique, dans le respect de la réglementation en matière de potabilité de l'eau de boisson et d'usage ménager, et en tenant compte de la nécessité de rationaliser l'utilisation des ressources en eau. », indique en substance le gouvernement, au sortir des travaux.
La consommation domestique exemptée
Cependant, cette possible mesure ne concernera pas les forages à usage domestique. « Les ménages ne seront pas taxés pour leur consommation domestique. », précise ainsi Yawa Kouigan, ministre chargée de la communication et porte-parole du gouvernement. Il s'agira cependant de renforcer le contrôle et les mécanismes de vérification pour ceux qui possèdent et exploitent ces forages, notamment pour s'assurer de la qualité de l'eau qu'ils consomment. Ce renforcement de contrôle, surtout dans le Grand Lomé, s'annonce dans un contexte de croissance rapide du nombre de forages dans la zone, ce qui suscite des inquiétudes quant à la qualité et à la surexploitation de la ressource en eau.
Ces réflexions font d'ailleurs écho aux interventions du ministre de l'Eau et de l'Hydraulique Villageoise, Yark Damehane, qui envisageait il y a quelques mois la mise en place d'une "police de l'eau" pour surveiller les forages dans le Grand Lomé.
Gestion des Fonds GIRE et Tinga
Toujours en vue de mieux gérer les ressources en eau, le numéro 1 togolais a donné des instructions pour une gestion "collégiale" du Fonds-GIRE et du Fonds Tinga (destiné à l'électrification rurale), tout en maintenant "leur autonomie sectorielle".
Ayi Renaud Dossavi
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