En 2023, l’Uemoa a maintenu le cap de l’intégration et de la croissance, malgré les vents contraires

Gouvernance économique
vendredi, 22 mars 2024 10:03
En 2023, l’Uemoa a maintenu le cap de l’intégration et de la croissance, malgré les vents contraires

(Togo First) - En Afrique de l’Ouest, l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a maintenu le cap de sa croissance en 2023, selon M. Abdoulaye Diop, président de la commission de l’UEMOA, lors de la réunion du Conseil interparlementaire de l'UEMOA à Lomé hier jeudi 21 mars à Lomé.

À la faveur de l’exercice ayant consisté à présenter l’état de l’Union économique commune à huit pays de la sous-région (le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, et le Sénégal), le représentant est revenu sur les fondamentaux macro-économiques de l’organisation pour l’année précédente, dans un contexte économique mondial marqué par les soubresauts de la crise russo-ukrainienne et les tensions au Moyen-Orient.

Ainsi, au sein de l’Union, l’activité économique a enregistré une croissance de 5,7 % l’an dernier, se montrant plutôt résiliente face aux chocs externes. Cette performance a été soutenue par la bonne tenue de tous les secteurs d'activité, malgré une conjoncture internationale incertaine, indique-t-on.

finance

Finances publiques

Dans le domaine des finances publiques, l'UEMOA a enregistré une amélioration significative de ses indicateurs. Le déficit budgétaire global a été réduit à 5,3 % du PIB, contre 6,7 % en 2022, grâce à une augmentation des recettes publiques supérieure à celle des dépenses. De plus, le taux d'inflation annuel moyen a baissé à 3,7 % en 2023, contre 7,4 % l'année précédente, reflétant une meilleure maîtrise des pressions inflationnistes.

En ce qui concerne les échanges extérieurs, l'Union a enregistré une amélioration de son solde global de la balance des paiements, avec un déficit du compte courant ramené à moins 2,5 % du PIB, contre moins 3 % en 2022. Cette évolution a été soutenue par une atténuation du déficit modéré par le repli des entrées de capitaux.

Défis sécuritaires et tensions politiques

Le représentant de la Commission est également revenu sur les défis sécuritaires et politiques dans la sous-région, notamment les tensions entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des États du Sahel (Burkina, Mali, Niger). “Comme autre événement, il y a la création naturellement de l'Alliance des États du Sahel par trois États membres de l'Union et leur décision, comme vous le savez, de sortir de la CEDEAO”, a rappelé Abdoulaye Diop. Dans ce contexte, il faut relever que la Commission de l'UEMOA a, sur la période, également renforcé sa collaboration avec la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour favoriser l'intégration régionale. Des efforts qui sont aujourd’hui confrontés à des vents contraires dans la sous-région.

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