(Togo First) - Les acteurs intervenant sur les projets de préservation du littoral togolais étaient réunis en travaux cette semaine, pour mieux coordonner leurs interventions. C’était à la faveur d'un atelier de concertation qui s’est tenu à Lomé, mardi 19 avril 2022, initié par le Haut Conseil pour la Mer (HCM), en collaboration avec la coordination du projet WACA ResIP et appuyé par la Banque mondiale.
Les travaux ont été marqués par la participation de nombreux officiels, dont les ministres Yark Damehane, en charge de la sécurité, Foli-Bazi Katari, de l’Environnement et des Ressources forestières, Atcha-Dedji Affoh, en charge des transports, et Stanislas Baba, ministre conseiller du président de la République pour la Mer.
« L’érosion côtière, les inondations, les pollutions et autres aléas sont les conséquences directes des pressions qui pèsent sur la zone côtière », a relevé le ministre Foli-Bazi. « Cependant, [les] efforts se heurtent au déficit de coordination multisectorielle et au faible niveau d’alliances stratégiques entre les acteurs », a-t-il souligné dans le cadre de cette réunion de concertation.
« Il était donc apparu nécessaire de créer un cadre favorable à la mise en synergie des actions pour plus d’impact, car le défi majeur reste celui de mettre les acteurs autour d’une même table pour élaborer une planification conjointe et identifier des dispositifs de suivi et d’apprentissage croisés des effets et impacts de leurs interventions », a-t-il ajouté.
Cette rencontre, est dite « Segment de haut niveau », et fait suite à un atelier d’experts, dit « Segment technique », qui s’est tenu mars dernier. En vue de mieux coordonner les interventions et activités menées sur le littoral togolais, les experts ont notamment proposé la mise en place d’un Schéma Directeur d’Aménagement du Littoral (SDAL), un document de Planification Spatiale Marine (PSM), et la mise en place du Système d’Alerte Précoce (SAP) sur les risques marins et côtiers et du Système National d’Information Côtière (SNIC).
Selon ces conclusions et recommandations, un décret devant déterminer les limites du littoral doit être pris pour donner plus de bases juridiques et un ancrage aux différents programmes, projets et activités sur ce littoral.
Pour rappel, le littoral togolais est un important pôle de démographie et d’activités économiques au Togo, à lui seul 2,3 millions d’habitants, soit environ de la population totale du pays. Sur le territoire, l’érosion côtière aura couté 213 millions $ au pays d'Afrique de l'Ouest, soit 4,4% de son PIB (en 2017). Dans le même temps, 70% des activités économiques du pays sont liées à sa façade maritime, et l'Etat en tire plus de 75% de ses recettes fiscales,
Ayi Renaud Dossavi
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